NBA – Le succès des Knicks : Porzingis, mais pas que…

A la sixième place de la Conférence Est avec un bilan de 7 victoires et 5 défaites similaire à celui des Wizards, les Knicks sont en train de créer la surprise au sein de la communauté de la balle orange américaine. Menés par un joueur aux mains d’or tout droit venu de Lettonie, les New Yorkais semblent mériter leur actuel bilan. Mais cela va malgré tout au delà du seul talent – et pourtant il en a ! – de Kristaps Porzingis. 

Cette nuit, le Madison Square Garden accueillait les Kings. Détentrice du 27e « meilleur » bilan de la Ligue, la franchise de Sacramento n’a pas pu faire grand chose face à la vague Porzingis, lancée à pleine vitesse à la façon d’un raz-de-marée. Il n’a joué que 26 minutes, mais le Letton a quand même eu le temps de planter 34 points à 11/21 au tir (4/6 à 3-pts), 5 rebonds et 2 contres avec un +/- de +31. Alors que le début de match était en faveur des Kings, atteignant jusqu’à 11 points d’avance, la tendance a tourné pour rester la même jusqu’au buzzer final : 118-91 pour les Knicks, ajoutant une 7e victoire donc à leur bilan collectif.

Source : NBA.com/Stats

Comment expliquer le court temps de jeu de Porzingod? C’est assez simple : Jeff Hornacek constate à quelques minutes de la fin du 3e quart-temps que la victoire leur tend les bras avec une confortable avance de 28 points, et voilà que KP se retrouve sur le banc pour éventuellement reposer sa cheville et son coude. Et lorsque l’on demande à ce dernier s’il pensait pouvoir atteindre la barre des 40 points, il sourit et dit :

« Oui oui, je me sentais bien ce soir. J’aurais aimer jouer plus. »

Le joueur se retrouve donc au petit matin à la 3e place des meilleurs scoreurs de NBA. Et ses performances, à mettre en lien indéniable avec ces victoires faciles, sont une sorte de preuve de la renaissance des Knicks après le départ – on ne cesse de le dire, mais c’est une réelle page qui se tourne – de Carmelo Anthony à l’été 2017.

« Pendant toute la première partie de la saison, nous avons joué bien au-dessus de la barre des 50%, et nous avons fait preuve de talent, simplement grâce à notre énergie. Et (l’année dernière) nous n’avions vraiment pas les fondamentaux. J’ai eu l’impression que nous n’avions pas les fondamentaux en tant qu’équipe. Et puis cette année, la différence est que nous essayons de jouer la défense dure pendant 48 minutes, nous n’abandonnons jamais. Nous recevons beaucoup d’aide en tant qu’équipe, nous jouons ensemble, nous partageons le ballon. Et tout le monde est impliqué et dangereux. Je pense que nous avons une meilleure connexion cette année en tant qu’équipe. » Porzingis après le match face aux Kings, au micro d’ESPN

Avant que la saison ne démarre, le Président Steve Mills et le Manager Général Scott Perry attendaient de l’équipe qu’elle progresse et qu’elle maintienne un effort constant durant la saison : il semblerait que les consignes soient appliquées au sein de l’équipe, menée par un Jeff Hornacek libéré de son emprise en forme de triangle infligée par Phil Jackson lors des précédentes saisons.

Pourtant, la franchise de Manhattan a commencé avec un bilan de 0 victoire pour 3 défaites. Bien sûr, l’adaptation des jeunes recrues et la remise en forme de chacun y a joué, étant donné la faiblesse présumée de l’équipe. Mais le coach a pu compter sur ses vétérans, comme Jarret Jack, pour transmettre ses choix à l’équipe durant les matches :

« Je pense qu’il a fait un excellent travail, je sais que pour moi, comme quelqu’un qui doit toujours être une sorte de prolongement de l’entraîneur, moi et lui avons été capables de développer une relation où je peux en quelque sorte lire ce qu’il veut sur le terrain et je peux en quelque sorte le relayer aux gars. Je pense donc que lui, comme tous les membres du personnel, a fait un excellent travail. » Jarret Jack à ESPN

L’arrivée de Frank Ntilikina aide cette nouvelle physionomie de jeu à se mettre en place sur deux points en particulier : le jeu de passes et la défense. Le Français est à l’aise sur la lecture du jeu. Evidemment, il n’est pas le seul. S’il reste le 2e meilleur passeur décisif de l’équipe derrière Jarret Jack avec respectivement 5,0 et 5,5 passes par match pour les deux meneurs de l’équipe, le reste de celle-ci apporte sa pierre à l’édifice puisqu’elle se positionne comme la 7e meilleure équipe en terme de passes décisives de NBA, contrairement à la saison passée, où elle a terminé 7e, mais en partant de la fin du classement…

Sur le deuxième point qui est la défense, Ntilikina, malgré ses progrès en attente, est déjà très au point sur comment tenir son gars : demandez à James Harden. Mais comme pour les passes, c’est aussi beaucoup un travail collectif, comme le souligne Porzingis :

« C’est énorme. Nous étions confus (la saison dernière) et nous n’avions pas la confiance à 100% les uns les autres et dans le système. Maintenant, on s’en tient à la même chose. Et nous savons que certains matches, ça marchera mieux, et certains matches ça marchera moins bien, mais nous savons que si nous jouons dur et que nous suivons cela, nous avons l’impression que n’importe quel match est gagnable. »

On sent ici que Kristaps Porzingis veut mettre en avant l’esprit d’équipe qui s’instaure dans le vestiaire et sur le terrain. Un esprit sain dans un corps sain peut être traduit ici par un jeu sain fait par une équipe sereine. La saison est loin d’être terminée et les matches à venir vont être des tests intéressants pour New York avec les réceptions des Cavaliers et du Jazz, le court séjour à Toronto avant de rentrer pour jouer les Clippers et les Raptors de nouveau. Fin novembre, les Knicks tenteront de mettre à exécution leurs progrès face à Houston et enfin accueilliront les Blazers de Portland et le Heat de Miami. Un programme chargé qu’il faudra tenter d’assumer au mieux possible. Sur 10 matches au total jusqu’au 30 novembre, on attend au moins 50% de victoires, à l’image de leur bilan actuel pour se rassurer sur leur sort et leur avenir.

Source : ESPN

NBA 24/24 New York Knicks

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