NBA – Les Blazers sweepés : Lillard en première ligne de cet échec ?

Après ses déclarations tapageuses durant la saison, Damian Lillard a déçu lors des playoffs avec son équipe des Blazers. S’il n’est pas le seul fautif, il endosse une bonne part de responsabilité.

Après être allé chercher la troisième place dans la très relevée conférence Ouest, on attendait monts et merveilles des Blazers en playoffs. Emmenés par un duo capable de prendre feu à tout moment, ils avaient même une bonne tête d’épouvantail pour les deux mastodontes, Houston et Golden State. Sauf que voilà, les playoffs n’ont rien à voir avec la saison régulière et Portland l’a appris à ses dépens cette nuit. Face à des Pelicans solides et ambitieux, porté par un duo Holiday-Davis en pleine bourre, ils se sont faits sweeper en beauté.

Et cette nuit comme lors des trois premiers matchs, la troupe d’Alvin Gentry s’est d’abord évertuée à verrouiller le meilleur joueur des Blazers, Damian Lillard. Une tactique osée, hyper agressive sur les picks-and-rolls, qui consistait avant tout à déstabiliser le meneur des Blazers. Le plan était rodé : effectuer une prise à deux avec le joueur dans l’écran (souvent Mirotic ou Davis) qui venait suppléer Rondo ou Holiday à la mène pour étouffer Dame. Ce dernier a d’ailleurs avoué après le Game 3 toute son impuissance face à la tactique de Gentry:

« D’habitude, quand je prends un écran et que l’arrière revient défendre sur moi, l’intérieur redescend. C’est sûrement la première fois que je vois un big man rester sur moi quand l’arrière revient pour m’obliger à perdre la balle. C’est une façon de défendre que je n’ai jamais vue dans ma carrière. C’est comme s’il y avait 2 ou 3 couches de défense. » Lillard

Une tactique qui a obligé Terry Stotts, le coach de Portland, à opérer des choix pour le Game 4 en laissant plus souvent la mène à McCollum. Ce dernier s’en est d’ailleurs nettement mieux sorti que son partenaire en enfilant 38 points. Pas suffisant pour repartir avec la victoire mais cela soulève des questions. Dame est-il encore l’homme de la situation dans l’Oregon ? Les Blazers doivent-ils revoir leur effectif en profondeur pour enfin se montrer compétitif après la saison régulière, eux qui restent sur dix défaites consécutives en play-offs ?

« Je pense que nous sommes encore capable. Durant notre série de 13 victoires, on jouait notre meilleur basket puis il y a eu des blessures, les choses ne se passaient plus comme prévu, le flow n’était plus le même. On a perdu 4 matchs en roadtrip en fin de saison. On ne jouait plus notre meilleur basket comme lors de cette série de 13 victoires. » Lillard

Si les piètres performances de Lillard sur ces quatre matchs peuvent s’expliquer par les schémas tactiques mis en place pour le bloquer, la défaite de Portland ne doit pas se résumer aux performances de Dame. Cette nuit, le banc des Blazers n’a apporté que 6 petits points sur les 123 inscrits au total et ils ont fait face à des Pelicans menés par un Davis au sommet de son art. Toujours est-il qu’on en attendait plus de la part de Lillard, surtout après certaines déclas cette saison (« je suis aussi bon que n’importe quel meneur », par exemple).

Au final, Dame n’aura pas su être aussi bon que Rajon Rondo sur cette confrontation et a shooté à des pourcentages loin des standards de sa saison: 18 points à 6/23 au Game 1, 17 points à 7/18 au Game 2, 20 points à 5/14 au Game 3 et 19 points à 7/16 au Game 4. Il boucle sa série à 35% au tir, et seulement 19 passes pour 16 turnovers. Surtout, il n’a jamais su peser, trouver son rythme et rentrer des paniers important.

Le retour sur terre est terrible pour un joueur qui prétendait mériter la All-NBA First Team. L’été risque d’être long pour Damian Lillard…

NBA 24/24 Portland Trail Blazers

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