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Huit journées et beaucoup de suspense dans cette édition 2019-2020 de l’Euroleague. Six équipes sont à égalité en haut du classement. Pour le reste, la meilleure coupe d’Europe nous a encore offert des matchs haletants.
Une première place partagée
Avec un bilan commun de six victoires pour deux défaites, six équipes se disputent le trône pour la première place du classement : Le Maccabi Tel-Aviv, le CSKA Moscou, Barcelone, le Khimki Moscou, l’Anadolu Efes Istanbul et l’Olimpia Milan. Lors du round 8, quatre d’entre elles se sont directement affrontées avec le Khimki Moscou qui a remporté son duel contre Milan (87-79) et Madrid contre Barcelone (86-76). Le Maccabi Tel-Aviv, dixième de l’édition précédente fait un bon début de campagne. L’équipe israélienne a facilement gagné à l’extérieur contre Vitoria (113-83). Les hommes de Ioannis Sfairopoulos ont déroulé collectivement (128 d’éval) avec six joueurs entre 10 et 20 points et un très bon 17/29 à longue distance (un record pour le club). Meilleure attaque et deuxième meilleure défense cette saison, l’équipe de Scottie Wilbekin est à surveiller.
L’Anadolu gagne mais se fait très peur contre le Zénith
Lorsque l’on regarde le résultat final, on pourrait se dire que la rencontre entre l’Anadolu et le Zénith Saint-Pétersbourg était serrée. Pourtant, quand on y regarde de plus près, cette rencontre aurait pu (dû) connaitre un tout autre scénario. En effet, le Zénith n’a jamais mené et a, au contraire, couru après le score du début à la fin. Istanbul va même mener de 25 points avant les 10 dernières minutes (67-42 à la 29ème). Vasilije Micic a (comme souvent) été étincelant avec 24 points sans aucun échec au tir (4/4 à 2 points, 3/3 à 3 points, 7/7 aux lancers), 3 rebonds, 6 passes et 31 d’évaluation. Pourtant, le Zénith a fait de la résistance dans le dernier quart-temps, inscrivant pas moins de 38 points en 10 minutes. Austin Hollins, passé par Denain (2014-2016) n’est pas étranger à ce retour. L’américain inscrit 26 points dont 7 tirs du parking. Sur le septième tir primé d’Hollins, le Zénith revient à 85-83 à 23 secondes du terme. Malheureusement pour les russes, Tibor Pleiss ne laissera pas le match échapper aux turcs.
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Le match fou entre Berlin et le Pana
Un match à indécis jusqu’au bout avec des performances de haut niveau. On vous en avait parlé ici. Le résultat aura eu pour conséquence la séparation entre le Panathinaïkos et son coach, Argyris Pedoulakis, remplacé pour le moment par son assistant, Giorgos Vovoras. C’était déjà le troisième passage de Pedoulakis sur le banc de la Green Team après avoir dirigé l’équipe de 2012 à 2014 puis en 2015-2016. Le Pana affiche un bilan de quatre victoires pour quatre défaites (9ème place) alors que les allemands sont à deux victoires et six défaites (17ème).
Madrid s’offre le premier classico de la saison
La première mi-temps a donné l’occasion aux deux équipes de prendre l’avantage. Le Real remporte le premier sur un score fleuve, 32 à 14, avant de laisser Barcelone faire mieux avec un 36-16 lors des dix minutes suivantes. A cheval sur la fin du deuxième quart et le début de la seconde mi-temps, Madrid va passer un 15-0 à son adversaire pour mettre la main sur ce match (61-50). Jeff Taylor (8 points, 3 rebonds, 3 passes) est le facteur x de ce run des madrilènes. Barcelone va faire un rapproché à 71-64 sous l’impulsion de Mirotic (19 points, 5 rebonds), Kuric (12 points, 4 rebonds, 3 passes, 4 interceptions) ou Ante Tomic (13 points). Mais un classico ça se gagne, surtout à domicile, et le Real ne va pas rater l’occasion de s’offrir ce premier grand rendez-vous de la saison face à son ennemi juré. Sergio Llull inscrit 4 de ses 6 points du match dans le dernier quart-temps et sécurise la victoire pour Madrid.
L’énorme colère de Zeljko Obradovic
Les images ont fait le tour du monde. Alors que son équipe se dirige vers une nouvelle défaite, la sixième en huit rencontres, le légendaire coach craque et s’en prend à ses joueurs. Si la langue de Shakespeare n’a pas été respectée, le message est clair et limpide : « F*ck you, f*ck you everybody. f*ck you Gigi Datome. Shame on you ». En français, Obradovic a la haine envers ses joueurs. Et notamment l’italien, Luigi Datome, qui réalise sa pire saison depuis… sa toute première en Euroleague avec le Montepaschi Siena en 2004-2005 (2.5 d’évaluation). Un affreux 2.8 d’éval pour 4.8 points, 2.9 rebonds, 1.3 passe. Loin, très loin de ce que ce joueur peut apporter au collectif. Un collectif qui ne semble pas avoir trouvé ses marques. L’équipe est la seizième formation à l’évaluation (72.25) devant l’Asvel et l’Étoile Rouge Belgrade, pourtant deux formations devant le Fenerbahçe au classement. Malheureusement, l’équipe laisse ses adversaires tirer à 41% à 3 points – la pire défense dans ce domaine de la compétition – avec une évaluation de 90.75 (3ème pire équipe).
L’Euroleague est un film avec de nombreux rebondissements. La saison est longue et l’on est loin d’en avoir fini avec ce spectacle. Cette semaine, double dose de matchs avec les rounds 9 et 10.
