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Ce jeudi 12 mars, la saison NBA 2019/2020 est officiellement suspendue pour une durée indéterminée. Au-delà des conséquences sportives évidentes, cette « crise » va entraîner des répercussions économiques importantes. Si importantes qu’il semble hautement improbable que l’exercice soit purement et simplement annulé. Explications.
Le réveil a été difficile ce matin pour tous les fans, observateurs et protagonistes de la NBA. Face au premier cas de coronavirus au sein de la ligue, contracté par Rudy Gobert, Adam Silver et son équipe n’ont pas perdu une seule seconde : la saison est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Une décision majeure, mais nécessaire. Car si la NBA est une multinationale, un énorme business qui tourne 24h/24h, le plus important est et sera toujours la santé. Celle des joueurs, des fans, du staff, des employés des salles – bref, de tout le monde.
Désormais, il faut se pencher sur la suite. Et beaucoup de questions se bousculent dans nos têtes : la saison 2019/2020 est-elle définitivement terminée ? Ou reprendra-t-elle ultérieurement ? Si oui, quand ? À l’heure actuelle, c’est impossible à dire. Il est nécessaire de se montrer patient, de laisser les dirigeants de la ligue réfléchir, travailler, et, espérons-le, trouver une solution.
Dans un article pour ESPN sorti ce matin, les journalistes Brian Windhorst et Tim Bontemps ont évoqué plusieurs sujets pour tenter d’éclaircir la situation. Voici ce qu’ils expliquaient au sujet du « hiatus », l’interruption indéfinie de la saison :
L’arrêt des activités durant la saison régulière sera d’au moins deux semaines pour laisser le temps aux joueurs affectés de passer en quarantaine et d’être, espérons-le, débarrassés du virus.
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En réalité, ce sera probablement plus long. À titre de comparaison, quand le virus a fait surface en Chine, la CBA a interrompu la saison à la fin du mois de janvier. Elle est en ce moment en train de prendre la direction d’une reprise des activités pour le début du mois d’avril.
Faites le calcul. Nous sommes actuellement à la mi-mars. Si la NBA copie son homologue chinois, on partirait donc sur un arrêt d’au moins deux mois, ce qui signifierait une reprise de la saison à la mi-mai, pour des finales vers la fin-juillet, début aout. Logistiquement et temporellement parlant, il est donc tout à fait possible de reprendre le cours normal de la saison ultérieurement, avec comme seule contrainte un décalage total du calendrier initial.
Un autre point important est à aborder : l’aspect économique. D’après Bobby Marks, contributeur de l’article de Windhorst et Bontemps, il semble très improbable que la saison soit définitivement terminée aujourd’hui. Sans entrer dans les détails, que nous mettrions certainement du temps à comprendre, il explique que le coût financier d’un arrêt anticipé de l’exercice actuel serait difficile à assumer pour la ligue :
Le coût économique est la raison principale qui fait que, d’après certaines sources, la saison reprendra à une date ultérieure, même si cela entraîne un décalage du début de la saison 2020/2021.
Un avis partagé par Mark Cuban, un des propriétaires les plus influents. Si la saison était annulée, les pertes se chiffraient en centaines de millions pour les franchises, et les puissants businessmen que sont les propriétaires NBA vont tout faire pour éviter ça. Mieux vaut faire une pause, et quand même rentrer l’argent un peu plus tard, et c’est dans l’intérêt de la ligue aussi.
Pour autant, nous ne sommes à l’abri de rien. Marks précise en effet qu’il existe une section dans le CBA (Collective Bargaining Agreement), le contrat qui lie la NBA, les joueurs et les franchises, dans laquelle il est expliqué qu’en cas de forces majeures, les joueurs pourraient cesser d’être payés par leurs clubs, et la saison pourrait être clôturée définitivement. Parmi les exemples de cas cités ? Des guerres, des attentats, des catastrophes naturelles, et des épidémies…
En somme, la situation est la suivante : la saison 2019/2020 devrait reprendre ultérieurement, les conséquences économiques d’un arrêt total des activités étant trop lourdes à gérer. Mais la possibilité que le clap de fin soit sonné est quand même à garder dans un coin de la tête.
Maintenant que la NBA est sur pause, il faut s’attendre à des semaines de flou. On ne peut qu’espérer que la situation se réglera rapidement, et en attendant, nous devons nous aussi être prudents face à la propagation de ce virus.
