NBA – A quoi pourrait ressembler une fin de saison dans des salles vides ?

Le premier match à huis-clos confirmé !
(DR)

Alors que l’éventualité d’une fin de saison sans public dans les salles fait son chemin dans l’esprit des dirigeants de la ligue, aucun passif en NBA n’existe pour ce cas de figure. Néanmoins, une équipe de G-League a récemment dû disputer une saison entière à huis clos à domicile, et offre un aperçu de l’impact qu’un tel contexte peut avoir.

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Un mois après l’interruption de la saison régulière NBA, l’incertitude demeure toujours autant quant à son avenir. Les hypothèses et propositions se succèdent au fil des jours, mais aucune d’entre elles ne semble pour l’heure tenir la corde. Une chose est sûre cependant : joueurs et dirigeants ne veulent pas entendre parler de fin d’exercice.

Mais si la saison devait bien se terminer un jour ou l’autre, la raison voudrait que les rencontres soient disputées sans la présence de fans. Autoriser ces derniers à se regrouper dans les salles, comme cela a toujours été le cas dans l’histoire de la ligue, engendrerait un immense risque sanitaire que personne ne souhaite prendre.

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Cette éventualité se place certes comme la plus logique compte tenu de la pandémie de coronavirus, mais entraine beaucoup d’interrogations quant à ses conséquences. En effet, jamais un match NBA ne s’est tenu à huis clos depuis sa création. Sa petite sœur, la G-League, a cependant vu l’une de ses équipes connaitre un tel cas de figure pendant une année entière.

Pour sa saison inaugurale, en 2016-17, les Long Island Nets devaient initialement disputer leurs rencontres à domicile dans un Nassau Veterans Mémorial Coliseum rénové, à une trentaine de kilomètres de Brooklyn. La réouverture du site a néanmoins été repoussée au dernier moment, et a contraint la franchise à se rabattre sur le Barclays Center.

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Problème : comme l’ensemble des salles NBA, celle de Brooklyn ne possède que très peu, voire aucune date disponible sur l’ensemble de l’année. Dès lors, Long Island a accueilli ses adversaires à un horaire inhabituel (13h) pour leurs 24 matchs « chez eux », et… dans une salle quasi vide. L’ancien arrière de l’équipe, Trevor Cooney, raconte cette expérience on ne peut plus marquante pour ESPN.

C’était vraiment, vraiment étrange. On pouvait seulement récupérer entre 2 et 4 tickets, et ils étaient réservés à la famille, aux amis, aux agents ou aux managers. Ils devaient avoir une sorte de lien avec vous.

Pas plus de 100 personnes, en comptant joueurs et staffs, se trouvaient ainsi sur le terrain et ses bords à chaque rencontre.

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Et forcément, comme on peut s’y attendre dans ce genre d’atmosphères, les repères ne sont pas du tout les mêmes pour les joueurs. L’absence de bruit autour du parquet amenait par exemple de gros changements, se souvient Cooney.

Les murs renvoyaient l’écho de chaque son. On pouvait véritablement sentir le vide.

Ronald Nored, l’ancien coach de l’équipe, pointe quant à lui la tendance des arbitres à beaucoup plus entendre, et forcément sanctionner les mots doux qu’ont l’habitude de lâcher les différents acteurs.

On avait des sacrés caractères dans l’équipe. Il y avait beaucoup plus de fautes techniques dans nos matchs que dans n’importe quel autre auquel j’ai pu assister.

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Aujourd’hui membre du staff des Charlotte Hornets, Nored a principalement tiré un enseignement de cette période.

Nored : Ce que j’ai appris de cette expérience, c’est que vous devez trouver des moyens de créer de l’énergie lorsque vous ne la recevez pas de la part des fans. Nos joueurs l’ont fait en s’entraidant, parce que c’est la seule option que vous avez.

Si le technicien ne garde pas un mauvais souvenir de cette saison, force est de constater que le bilan à domicile des Nets (9-15) ne pousse pas forcément à l’optimisme. Le huis clos, c’est certain, risquerait de changer beaucoup de choses pour des joueurs habitués aux chaudes ambiances depuis leur plus jeune âge.

Si des joueurs de G-League, moins accoutumés au fait d’évoluer devant des dizaines de milliers de spectateurs, ont autant subi l’impact d’un huis clos simplement partiel, on peut fortement redouter l’adoption d’un tel cas de figure pour les futurs matchs NBA.

NBA 24/24

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