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Quelques heures après la diffusion du documentaire « The Last Dance », Kevin Durant s’est exprimé sur la capacité qu’aurait Michael Jordan à dominer dans la NBA actuelle. Pour Stephen A. Smith, ces propos sont la preuve d’une grande humilité de la part du joueur des Nets, et il salue sa réponse.
Une question revient régulièrement au moment d’évoquer la place des joueurs actuels dans l’histoire : qu’auraient-ils donné dans les années 80′ et 90′, à une époque où les règles étaient bien plus permissives pour les défenseurs ? LeBron James aurait-il eu autant de facilités à pénétrer dans une raquette où l’attendent des grands gaillards les coudes en avant ?
La question se pose en revanche un peu moins pour les grandes légendes du passé. Beaucoup partent du principe que si un joueur pouvait marquer 30 points à l’époque, il pourrait en marquer le double dans une NBA contemporaine où les contacts et les défenses sont bien moins rudes.
Pourtant, les choses ne sont pas si simples. Tous les styles de jeu qui permettaient de dominer dans les années 80′, ne seraient pas aussi efficaces aujourd’hui. Ce qui amène certains à penser que Michael Jordan, dans une ligue où le 3 points est roi, serait quelque peu en difficulté pour établir sa domination… Une affirmation réfutée avec véhémence par Kevin Durant il y a quelques jours.
Les propos de l’ailier convalescent des Nets, affirmant notamment que His Airness serait le meilleur joueur du monde aujourd’hui, n’ont pas laissé indifférent. Pour Stephen A Smith, ils sont la marque d’une grande humilité. C’est ce qu’il a expliqué dans son émission « First Take » sur ESPN.
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« C’était une attaque directe envers LeBron James, c’était une attaque directe envers lui-même, et envers tous les joueurs de la ligue. Les propos de KD sont un appel à l’humilité. Ce qu’il dit, c’est que peu importe le statut des joueurs actuels, un standard a été établi avant eux.
Il faut vous pencher sur ce qu’a fait Michael Jordan en tant que superstar dans cette ligue, et sur ce qu’il a enduré pendant de nombreuses années… Regardez les joueurs qu’il a du affronter, et regardez le nombre d’années où il tournait à plus de 30 points de moyenne… »
« Il tourne à 30 points de moyenne en carrière, et 33 en playoffs ! Dans le jeu actuel, avec les règles d’aujourd’hui, avec sa dureté dans le jeu, son envie, son coeur, sa capacité d’adaptation… Il n’y aurait personne de meilleur que ce gars ».
Il est vrai que Michael Jordan profiterait des règles actuelles. Il y a par exemple fort à parier qu’il se retrouverait sur la ligne des lancers francs bien plus que 8 fois par match, sa moyenne en carrière.
Au final, ces débats ne disparaitront sûrement jamais. Mais il faut bien avoir conscience que peu importe l’époque, les plus grands joueurs de l’histoire domineraient…
