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Vous trouvez les moyennes en carrière de Wilt Chamberlain délirantes ? D’après lui, elles auraient été encore plus folles s’il avait joué durant… la décennie 1990. Si si.
Consultants et journalistes tournent un peu en rond alors que la ligue a cessé ses activités depuis plus d’un mois, on le concède volontiers. L’un des concepts qui semblent les plus appréciés ces derniers temps reste l’indémodable comparaison des ères successives de la ligue, et de leur différence de niveau global.
Les joueurs de la Golden Era, autrement dit des années 1980-90, et leurs partisans ont ainsi tendance à dévaloriser les performances des stars actuelles. Aucune d’entre elles n’afficherait une telle domination face aux défenses resserrées et musclées de leur époque, pas vrai ? Michael Jordan tournerait facilement à 50 points aujourd’hui, n’est-ce pas ?
Les stars contemporaines, logiquement, répliquent avec le même son de cloche, mais en jugeant les anciennes règles bien plus avantageuses pour elles. Quoi qu’il en soit, cette pratique semble intemporelle, puisque Wilt Chamberlain s’y adonnait déjà… plus de 30 ans auparavant, à l’occasion du All-Star Game 1997.
Icône d’une NBA où dépasser les deux mètres n’était pas encore la norme, The Stilt y affichait des moyennes absolument démentielles grâce à un physique, mais aussi un talent hors du commun. Avec 50.4 points de moyenne lors de la saison 1961-62, le pivot avait déjà placé la barre très haut… Mais quels auraient été ses chiffres au scoring s’il avait joué dans les années 90 ? D’après lui… 65-70 points par match, pas plus.
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Wilt Chamberlain explains to Clyde Drexler why he’d average 65-70 ppg in the current (1997) era pic.twitter.com/lL10SIjrSe
— FadeawayWorld (@FadeawayWorld) May 5, 2020
Vous devez prendre en compte les règles actuelles en attaque, le fait que 4 ou 5 gars ne puissent pas venir vous entourer quand vous n’avez pas le ballon… Donc probablement entre 65 et 70 points, ce serait pas trop mal.
Connaissant la confiance dont Wilt pouvait faire preuve, le rire qui vient conclure son pronostique ne signifiait en aucun cas qu’il ne pensait pas un mot de ses paroles. Car même s’il dépassait l’immense majorité de ses adversaires d’une voire deux têtes, le Big Dipper devait faire face à des prises à trois ou quatre comme il le suggère dans sa déclaration.
De plus, il ne s’appuyait pas seulement sur sa taille, mais sur des qualités athlétiques, de vitesse et de puissance rarement égalée dans l’histoire. Non, Chamberlain n’a pas simplement profité d’une époque bien moins concurrentielle de la ligue. De là à tourner à 70 points face à des Patrick Ewing ou Hakeem Olajuwon ? Ça, on en est moins persuadé.
Les stars de l’époque dorée de la NBA n’ont rien inventé, puisque Wilt Chamberlain se moquait déjà de leur défense dans les années 90. Après tout, tout cela ne reste qu’une question de point de vue.
