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La confiance suprême de Michael Jordan sur un parquet NBA ne se retranscrivait pas seulement dans ses performances. Toujours provocateur oralement, His Airness a laissé un souvenir indélébile dans la mémoire de ceux qu’il a qualifiés de « sal*pe » et de « p*te ».
Défi ultime pour un basketteur de l’époque, affronter Michael Jordan revêtait deux potentielles menaces. La plus évidente restait bien évidemment celle de subir un carton offensif de la part de la légende des Bulls. Avec 173 matchs à plus de 40 points en carrière, il n’était pas rare de vivre pareille soirée, parfois devant les yeux de ses proches et de sa famille. Une humiliation qui pouvait même empirer, via le trashtalking du numéro 23.
Quel que soit le contexte de la rencontre, ou l’adversaire auquel il se mesurait, MJ n’hésitait jamais à sortir la sulfateuse, et à faire fuser les insultes pour décontenancer ses opposants. Invités du Club Shay Shay, Allen Iverson et Al Harrington ont pu le confirmer de vive voix. Ce dernier a dans un premier temps décrit sa première rencontre avec His Airness, et détaillé son langage… pour le moins fleuri.
La première fois que je l’ai vu, c’était sur le parquet, quand on affrontait les Wizards. J’ai fait un très bon match ce jour-là, et lui a commencé à parler, et à traiter tout le monde de « sal*pe ». Pour tout le monde, c’était « sal*pe », « sal*pe », « sal*pe », « sal*pe », « sal*pe ». Et au bout d’un moment, j’ai fini par lui dire, « M*rde, mon vieux, tu vas continuer de traiter tout le monde de sal*pe ?! » Il m’a répondu, « Mec, t’es une sal*pe ! »
Une scène hilarante, dans laquelle s’est parfaitement reconnu A.I.
Moi, il m’a traité de « petite p*te » !
Évidemment, une telle attitude pourrait paraitre nauséabonde aux yeux de certains. Jordan ne cherchait toutefois jamais – ou presque – à blesser ses rivaux de cette manière. Tout cela faisait en réalité partie de son jeu, et disparaissait dès le buzzer final, comme le rappelle Harrington.
J’ai dû faire avec ce surnom. Au final, ce match est allé en prolongations. J’ai inscrit 35 points (33, ndlr), lui 41. Et après la rencontre, il a dédicacé des chaussures et me les as envoyées en écrivant, « Meilleurs vœux. Continue de jouer dur », alors que je ne lui avais rien demandé !
Ultra-vulgaire sur les terrains avec Allen Iverson et Al Harrington, Michael Jordan affichait un tout autre visage, bien plus agréable, par la suite. Mieux valait néanmoins ne pas trop le titiller pendant la partie !
