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Dire que le début de carrière de Frank Ntilikina à New York fut compliqué serait un sacré euphémisme. Désormais membre de la franchise de Dallas, le Français a accepté de revenir sur quatre années assez dures à Gotham, sans faire de concession.
Lorsque Frank Ntilikina a été drafté par les Knicks à l’été 2017, nombreux étaient ceux du côté de la Grosse Pomme à fonder de gros espoirs en lui. Mais en fin de compte, celui qui avait été retenu en 8e position n’aura jamais apporté satisfaction sur place. En quatre ans, son parcours à Gotham se résume à 211 matchs pour 5.5 points et 2.7 passes de moyenne, une production très en dessous de ce que l’on aurait pu attendre de lui et qui lui a vlu énormément de critiques.
Résultat, New York n’a pas prolongé son contrat lorsque celui-ci a expiré et le meneur a galéré dans un premier temps à retrouver preneur, avant de finalement atterrir aux Mavs la saison dernière. Récemment interviewé par le New York Daily News, l’international français a accepté de revenir sur sa pige du côté de Gotham. L’occasion pour lui de se montrer franc sur son ressenti, rappelant notamment la période tumultueuse que traversait alors la franchise :
Ntilikina : « Ce n’est pas ce qu’un rookie aimerait vivre »
Bien sûr, ce n’était pas l’expérience la plus facile. Surtout le fait d’avoir autant de coachs et présidents différents en 4 ans, même si tout cela a apporté quelque chose de différent. Mais je dirais que l’expérience que j’ai vécue au cours de mes quatre premières années, ce n’était pas vraiment sans heurts. Et ce n’était pas ce qu’un rookie aimerait vivre. Mais c’est ce qui s’est passé. Et cela m’a beaucoup appris.
Difficile de contredire Franky Smokes pour le coup, ce n’est jamais simple de lancer sa carrière quand les coachs se succèdent à vitesse grand V. Étant donné que le front office de NY accumulait alors également les gros ratés, que ce soit via la draft ou le recrutement, les rotations s’en retrouvaient d’autant plus impactées et en fin de compte, le Tricolore n’a jamais su trouver sa place, bien qu’on puisse également lui reprocher un sérieux manque d’agressivité en attaque.
Aujourd’hui, toute cette histoire est derrière lui puisqu’il est un joueur de Dallas, bien que son rôle ait fondu comme neige au soleil après avoir pourtant livré de beaux playoffs (8 matchs pour 8 minutes et 1 point de moyenne). En temps normal, il y aurait de quoi être sérieusement inquiet, mais l’intéressé a beaucoup gagné en patience grâce à son passage aux Knickerbockers et la met à profit afin de sortir la tête de l’eau :
J’ai dû m’adapter à beaucoup de choses hors des terrains. Beaucoup de responsabilités. Mais une fois que tu as tout assimilé et compris ce que tu traverses, tu deviens différent. Tu vois les choses différemment. Tu gères les choses différemment. Et c’est pour le mieux. Je peux donc dire que je gère mieux les choses et que je suis un homme bien meilleur, une meilleure version de moi-même que je ne l’étais à 18 ans.
L’expérience Frank Ntilikina aux Knicks aura finalement terminé en eau de boudin, sans que les deux partis puissent en tirer quoi que ce soit de réellement satisfaisant. Le Frenchy a cependant tourné la page depuis, même s’il traverse à nouveau une passe difficile du côté des Mavericks.
