Figure incontournable des Bulls, qu’il n’a délaissés que pour deux saisons sans saveur aux Wizards sur la fin de sa carrière, Michael Jordan aurait pu enfiler un autre maillot iconique. La franchise en question a en tout cas tout tenté pour le convaincre !
Redoutable face à n’importe quelle équipe, Michael Jordan possédait néanmoins ses victimes favorites, qu’il prenait un malin plaisir à tourmenter lorsqu’il les affrontait. Parmi elles, les Celtics, contre qui il a pris l’apparence d’un Dieu un soir d’avril 1986. Mais alors qu’il affiche une incroyable moyenne de 31.6 points par match sur ses 62 duels en carrière face à Boston, le numéro 23 aurait pu évoluer dans le camp adverse.
Comment les Celtics ont tenté de chiper Jordan aux Bulls
Juillet 1994. Un an après son troisième titre remporté avec les Bulls, Jordan poursuit son rêve d’enfance sur les terrains de baseball. Pendant ce temps, Boston coule peu à peu suite à l’ère Larry Bird. La franchise décide alors de recruter Dominique Wilkins… et convoite également His Airness. M.L. Carr, GM de l’époque et ami de longue date de la famille de Mike, dévoile à Associated Press son plan dingue pour l’attirer :
J’ai simplement balancé l’idée une fois au téléphone. (Jerry) Krause pensait sûrement que j’étais fou. Mais l’offre est toujours valable. Vous pouvez trouver ça tiré par les cheveux, mais personne ne sait ce qu’en pense Jordan. Je serais prêt à rattraper des balles pour lui. Je ferais n’importe quoi. S’il te plaît, Michael, viens à Boston.
Un discours qui a vite atterri dans les oreilles de Jerry Krause. Le sulfureux président des Bulls s’est alors empressé de le démentir dans les colonnes du Chicago Tribune :
Je dois avoir perdu la mémoire, parce que je ne me souviens pas discuter avec M.L. de ce sujet-là. Je pense que je m’en rappellerais si ça avait été le cas, mais je n’en ai aucun souvenir. Je ne sais pas s’il y a eu un souci de compréhension entre nous ou quelque chose de ce genre. J’ai jeté un œil à mes notes tirées de notre conversation avec M.L., et aucun mot là-dessus n’y figure.
Près de trente ans plus tard, Carr n’en démord pourtant toujours pas. En 2020, il revenait ainsi sur cet épisode oublié de l’histoire auprès de NBC Sports Boston, révélant même l’offre qu’il avait formulée à Krause, ne serait-ce que pour jauger l’intérêt de MJ :
De ce que j’ai compris, Jerry a contredit le fait d’avoir eu cette discussion avec moi, ce qui est un gros mensonge. Nous avons eu une discussion. J’ai contacté Jerry, réalisant que Michael était parti, mais que son départ n’était pas définitif.
J’ai offert à Jerry un 1st-round pick juste pour parler avec Jordan, et il m’a dit, « Eh bien, M.L., Mike ne reviendra pas. Il est retraité. » Mais je pensais vraiment qu’il allait revenir. (…) Je me disais que si l’on offrait la chance à Jordan de venir à Boston, ça représenterait une incroyable opportunité marketing pour lui. Il se serait fait une fortune. (…) Mais ce n’est pas arrivé. Ç’aurait été magnifique.
Souhaitant surfer sur l’arrivée de Dominique Wilkins et sur ses liens d’enfance avec la famille de Michael Jordan, M.L. Carr s’est lancé à corps perdu dans cette propagande. Quelle devait être sa déception un an plus tard, lorsque MJ a fait son retour aux Bulls !