Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Envoyé à Detroit en provenance des Knicks en marge de la trade deadline, Evan Fournier a eu besoin d’un peu de temps pour se familiariser avec le jeu et l’effectif de sa nouvelle équipe. Un gros mois plus tard, il a donc pu s’exprimer en longueur à son sujet.
Prisonnier pendant de longs mois aux Knicks, Evan Fournier a dû attendre que sa direction lui trouve une porte de sortie, tandis que Tom Thibodeau s’entêtait à ne plus faire appel à lui. Finalement, c’est lors des dernières heures de la période des transferts que son départ a été bouclé. Du haut de ses 31 ans, c’est donc en tant que vétéran qu’il a rejoint la jeune équipe des Pistons, où il tâche depuis de trouver sa place.
Difficile cependant d’y parvenir dans une franchise qui reste scotchée dans les tréfonds du classement de la conférence Est. L’international français se doit ainsi de mettre la main à la pâte dans le processus de reconstruction de Detroit, lui qui préférerait sans doute jouer le titre à ce stade de sa carrière. Par la même occasion, son expérience accumulée en NBA lui permet d’analyser cette situation avec beaucoup de recul.
Le constat cash d’Evan Fournier sur les Pistons
Après la cruelle défaite subie ce dimanche face au Heat (101-104), les Pistons affichent à présent un piètre bilan de 12-55. Auteur de 18 points en 31 minutes en sortie de banc, Fournier n’a pas su cacher son agacement suite au buzzer final. En revanche, c’est avec plus de calme qu’il a mis le doigt sur les axes d’amélioration de son équipe et de ses jeunes coéquipiers en conférence de presse d’après-match :
Evan Fournier : Vous, les journalistes, ne me connaissez pas encore bien ici mais quand je dis quelque chose, je le pense. Je ne dis pas les choses pour rien, et je peux vous affirmer que Monty (Williams) est un super professeur. C’est probablement le meilleur enseignant que j’ai vu depuis que je suis devenu professionnel. Il me rappelle beaucoup de personnes en Europe qui m’ont appris le basket.
En NBA, les coachs ont tendance à mettre des joueurs sur le terrain et à faire exécuter des systèmes. Monty, c’est quelqu’un qui se préoccupe des détails, surtout en défense. Il est aussi très calé en attaque. Et en ce qui concerne les jeunes de l’équipe, ils doivent comprendre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans la ligue. C’est un groupe extrêmement jeune et qui n’a pas d’expérience à ce niveau.
Je n’ai jamais joué à la fac mais je sais que les règles, le temps de possession, le rythme et les joueurs y sont différents. On n’y voit pas des gars qui font plus de 2m10 et qui contrent vos tirs, lisent vos mouvements et font les rotations défensives comme ici. Donc les choses qui fonctionnent en NCAA ne fonctionnent pas ici. C’est quelque chose qui s’apprend avec l’expérience et c’est à eux de s’assurer d’apprendre.
Encore parmi les pires équipes de NBA cette saison, les Pistons font aussi partie des plus inexpérimentées. Pour Evan Fournier, la franchise a quoi qu’il en soit les armes pour performer sur le long terme, si tant est que ses jeunes joueurs s’en donnent les moyens.