Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
En 1996, les Bulls étaient parvenus à remporter le titre face aux SuperSonics. Mais dans ce duel entre Michael Jordan et Shawn Kemp, la légende de Seattle a déclaré que ce n’était pas le quintuple MVP qui avait battu son équipe, mais plutôt un autre joueur.
Auteurs d’un Three-Peat entre 1992 et 1994, les Bulls n’avaient pas pu accéder aux Finales les deux années suivantes. Cette fin de série coïncidait par ailleurs avec la première retraite sportive de Michael Jordan. Après 24 longs mois à faire le deuil de son père James Jordan, la légende de Chicago avait réussi à retourner au dernier pallier des playoffs pour sa première saison complète après son retour.
C’est donc face aux SuperSonics que la bande de His Airness avait dû se confronter lors des Finales 1996. L’issue, tout le monde la connaît, la franchise au maillot au rouge avait lancé son deuxième triplé en gagnant cette série 4-2. Et bien que le sextuple champion avait remporté le MVP des Finales cette année-là encore, Shawn Kemp a confié dans l’émission « All The Smoke » que c’était en fait un autre joueur qui avait été le principal danger.
Un Bull plus fort que Michael Jordan lors des Finales 96 ?
Michael Jordan ne nous a pas battu en Finales. On le tenait. C’est Dennis Rodman qui nous a causé du souci. On n’avait aucune réponse face à lui. À chaque fois qu’il y avait un second shoot, un rebond ou une remise en jeu, ce gars volait pour attraper la balle. Il frustrait tout le monde dans notre équipe. Ce n’était pas même pas de sa faute, Dennis était juste comme ça. Je pense que c’est depuis qu’il portait des lentilles de couleur qu’il nous agaçait. (rires)
Et il mettait aussi du rouge à lèvre. Il voulait embrasser le bras de Frank Bickowski. Frank ne le supportait pas. On n’avait besoin qu’il prenne le rebond, mais il n’y arrivait pas. Sa défense était excellente, il mettait des coups, il faisait toutes les choses que tu détestes voir. Mais les Bulls avaient besoin de quelqu’un comme ça.
Si Michael Jordan était le leader incontesté des Bulls, Dennis Rodman était considéré comme son poumon.
Il faut dire que l’intérieur débordait d’énergie sur et en-dehors des terrains. The Worm donnait l’impression d’avoir le don d’ubiquité lorsqu’il était sur les parquets. C’est simple, en plus d’avoir remporté deux fois consécutivement le DPOY en 1990 et 1991, le Bad Boy était potentiellement le meilleur rebondeur de sa génération, voire même de l’histoire.
Pour preuve, il a fini 7 fois tout en haut du classement dans ce domaine durant ses 14 saisons dans la ligue. On comprend alors les soucis qu’ont pu éprouver les SuperSonics en voulant contenir l’ex-joueur des Pistons. Sur ces Finales, ce dernier avait en l’occurence fini avec 14.7 rebonds de moyenne. Mais malgré les dires de Shawn Kemp, on ne peut occulter les 27.3 points, 5.3 rebonds et 4.3 caviars par match de MJ qui lui ont valu le FMVP.
Lors des Finales 1996, les Bulls avaient gagné la 4ème bague de leur histoire. Mais si la majorité des gens encensent Michael Jordan pour cet exploit, Shawn Kemp a assuré que c’était Dennis Rodman la cause principale des maux des SuperSonics.