Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Paul George restera comme la grosse déception individuelle de la saison, lui qui n’a quasiment rien apporté aux Sixers. Après avoir repris les podcasts pour occuper ses vacances, il a décidé de justifier son mauvais exercice. Les blessures sont un facteur atténuant.
Alors que la NBA dévoile petit à petit ses trophées de fin de saison – on attend toujours le MVP d’ailleurs –, il existe des sacres officieux dont personne ne veut. Par exemple, qui dans la ligue mérite le statut de « pire déception de l’année » ? Sur le plan collectif, difficile de voter pour une autre franchise que les Suns. Sur le plan individuel, Paul George mérite également la distinction.
Car lorsqu’il s’est engagé avec les Sixers l’été dernier, c’était pour viser le titre. C’était pour enlever un peu de poids des épaules de Joel Embiid et rendre Tyrese Maxey encore plus libre. Au final, PG a sorti l’une de ses pires saisons sur le plan statistique et a enchainé les pépins physiques. Aujourd’hui, son avenir en Pennsylvanie est même incertain.
Paul George justifie sa mauvaise saison à Philadelphie
Après l’avoir mis en pause sur la fin de la saison régulière, le multiple All-Star a décidé de reprendre son podcast, et il a invité des personnalités entières pour l’occasion. Gillie et Wallo sont de Philadelphie, ils ne mâchent jamais leurs mots, ce qui a poussé Paul George à être très honnête avec lui-même et avec les fans. Il a évoqué sa terrible situation.
Le plus frustrant la saison dernière, c’est que j’étais en pleine forme, j’ai passé l’été à travailler sur mon corps pour être en bonne santé. J’arrive à Philadelphie, je me blesse dès la présaison. Comme il y avait des attentes autour de moi, je n’ai pas pris le temps de me remettre complètement. Je voulais jouer. Mais sur le terrain, je sentais que quelque chose n’allait pas. Je n’arrivais pas à bouger, mais je ne savais pas pourquoi.
Au final, on m’a découvert une lésion à l’adducteur, c’est pour ça que je ne pouvais pas bouger comme à mon habitude. Les fans sont durs à Philadelphie, mais je l’ai accepté. Ils ont de l’attente, et je ne suis pas du genre à fuir mes responsabilités. Je n’ai pas pu donner tout ce que j’avais. Et puis, j’ai besoin de Joel Embiid pour être à mon meilleur niveau.
Paul George explique sa mauvaise année par sa blessure au genou contractée lors de la présaison et par les pépins qui ont suivi. Il serait revenu à la compétition trop vite, poussé par l’envie de satisfaire les fans des Sixers. L’excuse est valable pour cette saison inaugurale dans la franchise, mais attention, il devra afficher de vrais progrès dès la rentrée. Sinon, son avenir pourrait s’écrire loin de Philadelphie.