Coaché par Bob Bowman, Léon Marchand honnête : « Avec Michael Phelps, il ne faisait pas ça »

Léon marchand et son entraineur Bob Bowman
SwimSwam (DR) / Louis Vuitton (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Léon Marchand peut compter sur un entraîneur d’exception avec Bob Bowman, ce dernier ayant fait de Michael Phelps une légende. Mais sa manière de traiter les deux nageurs diffère beaucoup selon le Français, qui s’est exprimé auprès des médias.

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Pour devenir le meilleur, il faut parfois s’entourer des meilleurs. Léon Marchand l’avait parfaitement compris en 2020, lorsqu’il a fait le choix de s’exporter aux États-Unis. Il y rejoignait alors un monstre sacré de la natation en la personne de Bob Bowman. Si le nom ne vous dit rien, sachez qu’on parle là de l’ancien entraîneur de Michael Phelps et donc de l’architecte de l’une des plus grandes carrières sportives de l’histoire.

Marchand est d’ailleurs parti pour faire aussi bien puisque le Toulousain est désormais le meilleur nageur au monde, lui qui a remporté quatre médailles d’or aux Jeux Olympiques de Paris. Mais au-delà des résultats, l’osmose est totale entre le coach et son protégé, Bowman concédant énormément de libertés à sa pépite. Y compris quand cette dernière a pris la décision de faire un break en Australie, comme elle le confiait :

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Le traitement spécial de Bob Bowman envers Léon Marchand

Il l’a bien pris, on l’a fait ensemble. Je pense que Bob Bowman est très fort parce qu’il s’adapte énormément en fonction de son nageur. C’est vrai qu’avec par exemple Michael Phelps, il ne lui avait laissé aucun jour de repos je pense, pendant quatre ou cinq ans d’affilée. Moi, quand je suis arrivé aux États-Unis, j’avais déjà un plan en tête et je lui avais déjà expliqué comment je fonctionnais. C’est-à-dire que j’avais besoin de faire des pauses. Je ne pouvais pas nager pendant des années sans m’arrêter.



Je l’ai fait et ça n’a pas marché. Tout ça, il l’a su dès le début. C’était en 2021. Il a aussi compris que je n’étais pas attaché à un seul coach, que j’étais capable de pouvoir m’entraîner un peu partout. Et que j’étais une personne, je pense, intelligente et engagée dans mon projet. Et que je n’allais pas en Australie juste pour me la couler douce. J’allais en Australie pour voir autre chose, pour me relancer dans mon projet de Los Angeles et de me stimuler sur d’autres choses à l’entraînement.

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Ce projet, on l’a fait ensemble. Effectivement, c’est la première fois qui laisse agir un nageur comme ça.

Loin d’imposer toutes ses conditions au jeune athlète, Bowman a pris en compte sa manière de fonctionner et n’a pas cherché à en faire un Phelps 2.0. Probablement la meilleure décision qu’il aurait pu prendre étant donné les résultats du prodige tricolore, qui espère d’ailleurs bien poursuivre sa carrière sous les ordres du vétéran américain :

J’ai envie de faire l’aventure avec Bob (jusqu’aux JO 2028, ndlr) parce que j’ai confiance en lui et qu’on a déjà travaillé ensemble. Ce n’est pas comme si c’était un nouveau coach pour moi. (…) Je suis hyper content de le retrouver, lui aussi.

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