Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Caitlin Clark est devenue le moteur principal de la WNBA depuis sa draft en 2024, ayant fait exploser les audiences de la ligue. Mais certains pensent que la meneuse de jeu du Fever n’aurait jamais atteint cette notoriété sans un évènement précis…
Le débat opposant Caitlin Clark et Angel Reese donne une exposition médiatique folle à la WNBA, mais il est aussi sun sujet hautement toxique. Étant rivales depuis la NCAA (elle s’étaient même affrontées en finale universitaire, remportée par Reese qui avait trash-talké son adversaire), les deux joueuses sont naturellement mises en parallèle à la moindre occasion. Sauf que l’écart entre les deux grandit de jour en jour…
En effet, Clark s’est déjà imposée comme une candidate au MVP en l’espace d’un an, elle qui cartonne sur les terrains tout en permettant à Indiana d’être compétitif. Reese est loin de pouvoir dire la même chose d’elle et de Chicago… Pourtant, certains continuent d’affirmer que CC ne jouirait pas d’une hype pareille sans la présence de sa rivale, comme l’a récemment affirmé Joy Taylor dans le podcast de Joe Budden :
Joy Taylor craque dans le débat Angel Reese – Caitlin Clark
C’est le moment Magic Johnson-Larry Bird pour la WNBA. Genre, c’est génial. Je suis une conteuse. Je trouve les intrigues tellement importantes. Je pense qu’il faut des méchantes. Je pense qu’il faut des héros. Il faut faire vendre. Il faut vendre un combat, genre, donner une image de marque à tout ça. Et ça a bouleversé les hommes blancs de voir cette femme noire forte, gagnante et sans complexe affronter Caitlin. Et ils s’y accrochent encore.
Et maintenant, on en est arrivé à cette idée que Caitlin est meilleure qu’Angel, et blablabla. J’ai juste dit qu’on ne parlerait pas de Caitlin Clark comme on le fait sans ce moment avec Angel Reese, et je n’en démordrai pas. C’est dingue, à chaque fois que j’évoque le sujet, ils me disent : « Angel n’est pas meilleure. On en aurait parlé de toute façon. » Non, p*tain, vous ne le feriez pas.
Et la raison pour laquelle ils ne le feraient pas, c’est que je fais ça tous les jours. Je sais de quoi on parle dans mon émission. On ne parlait pas de WNBA – des segments entiers de 15 minutes – dans cette p*tain d’émission avant que ça arrive. Foutez le camp. Je sais de quoi je parle. Il ne s’agit pas de dire qu’Angel est meilleure que Caitlin ou que Caitlin ne serait pas une grande joueuse. C’est une histoire de principe. Je n’invente rien. Je sais de quoi je parle.
Ils n’n discutaient pas dans les émissions – les talk-shows sportifs quotidiens – ils ne parlaient même pas de WNBA. Je n’essaie pas d’intégrer le sport féminin dans l’émission. Et j’ai du pouvoir. Mais je dois pouvoir dire : « Ça vous intéresse ? Avez-vous un avis là-dessus ? Est-ce que ça résonne dans la culture ? » Je ne peux pas juste dire : « Parlons-en », et personne n’y prête attention, et personne n’a d’avis. Ce n’est pas ce que sont ces émissions.