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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Jamais auparavant un père et son fils n’avaient foulé le parquet ensemble sous le même maillot, mais les James ont inscrit cette page dans le livre des records. Un moment symbolique, qui a attiré tous les regards, mais qui n’a pas rendu la route plus facile pour le cadet.
Bronny James a alterné entre des apparitions avec les Los Angeles Lakers et plusieurs passages en G-League avec l’équipe affiliée de South Bay. Dans une rotation fluctuante, il a dû apprendre à trouver ses repères tout en supportant une pression que peu de rookies connaissent. Ses statistiques restent modestes avec 2,1 points, 0,8 passe et 0,6 rebond de moyenne en 29 matchs, mais son développement reste observé avec attention.
Son entraîneur personnel, Chris Brickley, s’est exprimé sans détour sur la situation particulière du jeune joueur. « C’est vraiment dur. On peut jurer ici ? C’est f… parce qu’au final, il n’a pas choisi d’être le fils de LeBron », a-t-il confié avec passion au micro du Breakfast Club Power 105.1 FM. Selon lui, l’environnement autour de Bronny complique ses débuts, alors même qu’il possède un véritable talent.
Une progression freinée mais pas arrêtée
Brickley a insisté sur le potentiel du joueur, malgré un départ hésitant. « Bronny est vraiment bon. Je pense qu’il va atteindre son meilleur niveau d’ici un an ou deux », a-t-il affirmé, soulignant que le jeune arrière n’a pas encore montré toute l’étendue de ses qualités. Des propos qui viennent nuancer les jugements rapides qui entourent son rendement actuel.
Le formateur est également revenu sur les difficultés médicales que Bronny avait connues avant son entrée en NBA. « Les gens ne comprennent pas qu’avant sa saison freshman à l’université, il a eu des problèmes cardiaques. Il a fait un malaise ou une crise, quelque chose de sérieux, et il n’a pas pu jouer la moitié de la saison », a rappelé Brickley, évoquant ce contretemps qui a perturbé son passage à USC.
Son unique saison en NCAA s’était conclue avec 4,8 points et 2,1 passes décisives de moyenne, loin des standards attendus pour un prospect aussi médiatisé. Ces chiffres expliquent en partie sa trajectoire plus discrète, mais ne reflètent pas, selon son entourage, son réel potentiel.
À seulement 20 ans, Bronny dispose encore d’une marge de progression considérable. L’accompagnement de son père, l’expérience accumulée à travers les critiques et les aléas de début de carrière, ainsi que le soutien de son camp, pourraient lui permettre de franchir un cap rapidement. Les Lakers, eux, savent qu’ils marchent sur une ligne fine : entre patience et pression, l’avenir de Bronny se construira match après match.
