Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À l’été 2019, une question brûlait les lèvres de tous les observateurs NBA : qui pouvait bien contester la suprématie de Kawhi Leonard après son incroyable campagne avec Toronto ? Couronné champion et MVP des Finales, l’ailier était au sommet de sa carrière et disposait d’une liberté totale pour choisir son avenir. Mais le choix qu’il fit allait marquer un tournant pour plusieurs franchises.
Très vite, les Lakers s’étaient imposés comme l’un des candidats les plus crédibles pour accueillir Leonard. Pourtant, malgré la présence de LeBron James et la possibilité de créer un duo historique, le joueur ne semblait pas séduit par cette perspective. Il préféra écouter une autre proposition venue de Los Angeles, mais pas du côté Pourpre et Or.
Comme le rappelle le journaliste Bruce Arthur du Toronto Star, « Leonard ne voulait pas jouer avec LeBron James, donc les Lakers étaient un troisième choix dans la course ». L’ailier choisit alors de s’engager avec les Clippers, séduits par son projet et déterminés à lui offrir un partenaire de haut niveau. Pour cela, ils n’hésitèrent pas à céder un jeune Shai Gilgeous-Alexander et cinq premiers tours de draft pour obtenir Paul George, alors troisième du vote MVP.
Une décision qui n’a pas encore porté ses fruits
Le duo George-Leonard, censé marquer une nouvelle ère, n’a pourtant jamais réellement répondu aux attentes. Entre blessures et irrégularité, les Clippers n’ont jamais atteint les Finales NBA durant leur collaboration, malgré un effectif taillé pour jouer le titre. Chaque saison manquée a ravivé la question : Leonard avait-il fait le bon choix en tournant le dos aux Raptors et aux Lakers ?
Pourtant, l’histoire pourrait encore s’écrire différemment. L’effectif actuel des Clippers a de quoi faire saliver, avec des renforts majeurs comme Bradley Beal, Chris Paul, Brook Lopez et John Collins venus épauler Leonard et James Harden. Sur le papier, cette version 2025-26 apparaît comme l’une des plus complètes de la conférence Ouest.
La pression reste immense sur Leonard, dont l’héritage est scruté de près. Une bague en 2026 changerait radicalement la perception de sa décision de 2019, lui permettant de boucler la boucle avec un troisième titre. Pour lui, il s’agirait de transformer un pari critiqué en triomphe historique.
Reste à savoir si cette saison sera enfin celle du déclic. Les Clippers semblent armés comme rarement auparavant, et Leonard dispose toujours du talent nécessaire pour mener les siens au sommet. Le défi est clair : prouver que son choix, tant décrié, peut encore se transformer en succès.