Revenu du Japon, Orelsan sans détour sur leur vision de la France : « Ils sont sidérés que les Français…

Orelsan évoque les différences entre France et Japon
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Déjà reconnu pour sa créativité musicale, Orelsan s’aventure à présent au cinéma avec son long-métrage Yoroï. Pour ce projet ambitieux, il a passé plusieurs semaines au Japon, un pays qu’il affectionne particulièrement, mais dont la rigueur et les codes sociaux lui ont réservé quelques surprises. Surtout, la France n’y a pas une image incroyable…

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Artiste aux multiples influences, Orelsan a toujours eu un attrait marqué et non feint pour le Japon. Interrogé par Le Figaro tout récemment, le rappeur normand a expliqué comment sa passion pour la culture nippone s’est traduite sur le tournage de Yoroï, et comment les Japonais ont réagi à la curiosité des Français pour leur univers :

« Les Japonais ont été sidérés que des Français se soient autant penchés sur leur mythologie. On leur a parlé de films japonais, notamment d’horreur qu’ils n’avaient jamais vus. Eux, nous parlaient du travail de Claire Denis ».

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Mais la confrontation avec les différences culturelles a été particulièrement marquante pour Orelsan. Il souligne notamment l’extrême ponctualité et le sens du respect envers autrui au Japon, qui tranche radicalement avec certaines habitudes françaises. Au pays du Soleil Levant, d’ailleurs, les Français ont mauvaise presse :

« Nous dans nos têtes, si on arrive un quart d’heure en retard, on est à l’heure. Au Japon, il faut être là quinze minutes avant l’horaire. Lors de nos trois semaines de repérages, j’ai passé mon temps à m’excuser auprès du régisseur. Et là, il m’a dit : « Ne t’inquiète pas, nous avons l’habitude de travailler avec les étrangers. Nous savons que vous n’apprenez pas le respect à l’école. Que vous n’êtes pas habitués à penser aux autres. Cela ne vous dérange pas que des gens vous attendent. Mais, nous savons que ce n’est pas de votre faute. Vous êtes fait comme ça. » Il a voulu être gentil mais c’était dur. »

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Pour autant, Orelsan nuance ses propos et rappelle que le Japon n’est pas exempt de contraintes :

« Le Japon n’a pas que des qualités. C’est une société assez rigide, pour ne pas dire militaire. Dans le rap, pour faire un feat (un duo, NDLR), on s’appelle et le lendemain, on se retrouve en studio. Au Japon, tu ne fais rien du jour au lendemain. Il faut prévoir deux mois d’avance. »

Ces expériences ont profondément marqué Orelsan, qui a pu observer de près la rigueur et la culture de travail japonaise, tout en confrontant cela à l’attitude souvent plus décontractée des Français. Un choc des cultures qui nourrit désormais sa vision du métier et de la vie en société.

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