Par Rédaction | Sport
La longévité de LeBron James continue d’alimenter les débats les plus brûlants de la NBA. À bientôt 41 ans, le joueur des Lakers évolue dans un rôle inédit, loin de l’hyper-domination qui a façonné sa légende. Et pour certains observateurs, cette nouvelle réalité pourrait peser lourd dans la manière dont l’histoire jugera ses derniers titres éventuels.
Après 22 saisons à porter des franchises entières sur ses épaules, LeBron traverse un exercice différent. Son impact statistique est en baisse, non pas par déclin brutal, mais parce que la hiérarchie de Los Angeles a changé. L’arrivée de Luka Dončić et l’explosion offensive d’Austin Reaves ont profondément modifié l’équilibre de l’équipe, reléguant James à un rôle plus secondaire qu’à n’importe quel moment de sa carrière.
Cette situation alimente le scepticisme de Gilbert Arenas. Pour l’ancien All-Star, même un ou deux titres supplémentaires ne suffiraient pas à renforcer l’héritage du “King” s’il n’en est pas le moteur principal. « S’il attend encore deux ans, qu’il tourne à 15 ou 16 points et qu’il gagne deux titres, personne ne lui donnera vraiment de crédit », explique-t-il. « On dira juste qu’il a quatre bagues, peut-être six, mais sans les lui accorder pleinement ».
La question du MVP des Finales au cœur du débat
Statistiquement, le constat est frappant. Dončić domine la ligue au scoring avec 35 points par match, Reaves s’installe parmi les dix meilleurs marqueurs, tandis que LeBron plafonne autour de 16,5 points par rencontre. Son volume de tirs et son usage confirment cette place de troisième option, une première aussi nette dans sa carrière. Une réalité qui complique, selon Arenas, toute reconnaissance historique en cas de sacre.
C’est là que se situe le cœur du raisonnement d’Arenas. Sans trophée de MVP des Finales, un nouveau titre ne pèserait pas lourd dans la balance face à Michael Jordan. « On dira toujours : Jordan, 6-0 en Finales avec six MVP des Finales », insiste-t-il. « Donc tant qu’il ne gagne pas le titre avec le MVP des Finales, ça restera six bagues à quatre. Merci, au revoir ». Une comparaison implacable, qui ne laisse aucune place au contexte ou à l’âge.
Pourtant, au sein de la franchise californienne, le discours est bien différent. L’entraîneur JJ Redick estime que LeBron conserve la capacité de porter l’équipe quand la situation l’exige. Après une prestation aboutie face à Philadelphie, il rappelait que la confiance n’a jamais été un problème pour James, mais que revenir de blessures et s’intégrer à une équipe déjà en rythme reste un défi, même pour un joueur de ce calibre.
Reste que la question dépasse le simple rendement individuel. Les Lakers évoluent dans une Conférence Ouest dominée par une équipe d’Oklahoma City impressionnante de maîtrise et de régularité. Imaginer Los Angeles atteindre les Finales représente déjà un immense défi, encore plus dans un scénario où LeBron devrait en être l’homme providentiel sur toute une série.
