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Par Rédaction | Sport
Depuis plusieurs saisons déjà, LeBron James cultive une relation différente avec le jeu. Toujours décisif sur le parquet, toujours central dans le projet de son équipe, il semble pourtant aborder son quotidien avec un détachement nouveau. Moins obsessionnel, plus sélectif, comme s’il cherchait un autre équilibre loin des parquets et des écrans.
Cette évolution a sauté aux yeux après une victoire face au Jazz, lorsqu’il a été interrogé sur un jeune joueur adverse. Plutôt que de livrer l’analyse détaillée qu’on lui connaît, James a surpris par son honnêteté désarmante, assumant que le visionnage de matches NBA ne faisait plus vraiment partie de ses priorités actuelles. Une sortie qui a immédiatement alimenté les discussions.
« Je suis le mauvais gars à qui poser la question, champion. Je regarde du golf sur YouTube en ce moment, donc je ne suis pas la bonne personne. Il a très bien joué ce soir, comme la dernière fois contre nous, mais en ce moment je suis plus branché sur les Bryant Bros, Grant Horvat ou Bryson DeChambeau », a-t-il expliqué, avec un sourire qui en disait long sur son état d’esprit.
LeBron James, un esprit ailleurs mais toujours performant
Ce basculement vers le golf n’est pas un simple passe-temps anecdotique. Depuis l’intersaison, LeBron James évoque régulièrement ce sport comme une véritable bouffée d’air, une manière de stimuler son esprit autrement après plus de vingt ans à vivre au rythme implacable de la NBA. Là où le basket est collectif, structuré et exigeant physiquement, le golf lui offre une confrontation plus intime, presque introspective.
« Je voulais vraiment challenger mon esprit avec autre chose. C’est la première fois que je pratique un sport individuel. Il n’y a pas de coéquipier à placer, pas de système à lire, c’est moi contre chaque trou. Et mentalement, c’est extrêmement compliqué. J’adore cet inconfort », a-t-il confié récemment, soulignant à quel point cette nouveauté nourrit encore sa curiosité.
Forcément, cette distance assumée avec le suivi quotidien de la NBA a ravivé une question récurrente : LeBron James approche-t-il de la fin ? À 40 ans passés, dans sa 23e saison, chaque détail est scruté comme un indice potentiel d’un départ imminent. Le fait qu’il ne consomme plus le basket comme avant peut donner l’impression qu’un cycle touche doucement à sa conclusion.
Ce contraste entre un esprit plus libre hors du parquet et une efficacité intacte en match intrigue autant qu’il rassure. Peut-être que ce détachement apparent est justement ce qui permet à LeBron James de durer encore, en évitant l’usure mentale qui a emporté tant d’autres légendes avant lui.
