NBA – Steve Kerr pointe la raison de l’échec de Team USA au Mondial

Steve Kerr explique l'échec de Team USA
Getty Images

On ne l’a pas beaucoup vu puisque Gregg Popovich était le head coach de Team USA, mais Steve Kerr était bien de l’aventure en Chine. Pour lui, les autres sélections avaient un avantage en particulier par rapport aux Etats-Unis, ce qui expliquerait la désillusion américaine.

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Les Etats-Unis ont réalisé le pire Mondial de leur histoire en cette année 2019. Une septième place ponctuée de deux défaites (une face à la France et une face à la Serbie) qui a montré toutes les limites d’un effectif monté de toutes pièces par Gregg Popovich. Comme quoi, la qualité individuelle des joueurs ne suffit pas quand le collectif n’est pas rôdé.

Pourtant, sur le papier, la sélection américaine était une fois de plus favorite pour remporter le sacre en bénéficiant des présences de Kemba Walker, Donovan Mitchell ou encore Jayson Tatum, pour ne citer qu’eux. Et même si les superstars se sont désistées, les Américains se sont pointés en Chine avec un roster solide et prêt à marcher sur toutes les nations.

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Mais dès la rencontre face à la Turquie (victoire 93-92 de Team USA après deux prolongations), on a rapidement compris que quelque chose ne tournait pas rond et que les autres nations avaient une carte à jouer. C’est finalement la France qui s’est chargée de porter le coup fatal aux Etats-Unis avec la victoire des hommes de Vincent Collet 89-79 en quart de finale.

Alors comment expliquer un tel échec côté américain alors que l’effectif était entièrement composé de joueurs NBA d’un niveau confirmé ? D’autant que la question s’étend même à propos du jeu proposé par cette équipe.

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Dans le staff, Steve Kerr était présent pour accompagner Popovich, tout comme Lloyd Pierce, l’entraîneur des Hawks. Dans une interview accordée au site The Athletic, le coach des Warriors est revenu sur le Mondial expliquant en longueur la différence la sélection américaine et les autres.

Vous pouvez vraiment sentir l’importance de la continuité. Nous avons joué contre des équipes qui ont beaucoup de joueurs qui sont ensemble depuis des années et des années. Par exemple, les Australiens. Ils avaient Patty Mills, (Matthew) Dellavedova, (Andrew) Bogut, (Aron) Baynes, Joe Ingles. Une bande de très bons joueurs qui ont tous joué ensemble été après été.

J’avais déjà regardé du basket international avant. Je me souviens avoir regardé les Jeux Olympiques de 2016, avoir observé l’Australie et avoir noté quelques unes de leurs tactiques que j’aimais. Aujourd’hui, ils jouent toujours avec les mêmes tactiques – pas depuis trois ans, mais depuis sept ans, les Jeux Olympiques de 2012. Et c’est les mêmes gars…

C’est donc un énorme désavantage pour notre équipe. Nous avons des gars différents à chaque tournoi. C’est un avantage pour eux. Même chose avec l’Espagne. Ils ont remporté le tournoi. Rubio, Gasol, Rudy Fernández, Sergio Llull. Les éléments habituels.

C’est un bon rappel de l’importance de la continuité dans le jeu, comme c’est beau quand les joueurs se connaissent, connaissent leurs préférences de jeu. Du point de vue américain, c’est le combat auquel nous sommes confrontés. Du point de vue du coaching, c’est une sorte de confirmation de ce que je crois déjà. L’addition de joueurs n’est pas aussi grande que la valeur totale que vous obtenez en étant ensemble.

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En terme de continuité, Kerr sait pertinemment de quoi il parle puisque les Warriors sont au sommet depuis plusieurs années tout en gardant les mêmes éléments principaux : Steph Curry, Draymond Green et Klay Thompson. Le fait de garder les mêmes joueurs année après année a permis aux Dubs de lier de vraies relations sur et en dehors du terrain.

Pour Team USA, la question désormais repose sur le futur roster de l’équipe pour les Jeux Olympiques 2020. Faut-il reformer de superstars pour être (presque) sûr d’aller chercher la médaille d’or ou bien garder le même effectif que celui présent en Chine au risque d’enchaîner les contre-performances ? Réponse dans quelques mois.

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Plusieurs superstars ont déjà fait part de leur envie de revenir en sélection. Mais pour Steve Kerr, le fait de changer continuellement d’effectif est le fruit du récent échec américain. Il va falloir faire un choix.

Coupe du Monde NBA 24/24 Steve Kerr Team USA

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