Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Les joueurs NBA, et les sportifs professionnels plus généralement, sont assez superstitieux. Ils se raccrochent à plein de petits détails pour ne pas se porter l’œil. Par exemple, lors de son passage aux Warriors, Gilbert Arenas avait une habitude totalement dingue quand il n’était pas en forme.
Le basket est un sport de répétition où la mémoire musculaire occupe une place importante. Pourquoi Kobe Bryant et Michael Jordan étaient si à l’aise avec le fait de tirer par dessus deux ou trois défenseurs si nécessaire ? Parce qu’ils passaient des heures à l’entraînement à tenter leur chance depuis toutes ces positions difficiles. À n’importe quel endroit du parquet, ils savaient comment trouver le chemin des filets.
Et cet aspect est encore plus évident quand les joueurs se rendent sur la ligne des lancers francs. Quel que soit le niveau, quel que soit le pourcentage de réussite, chaque basketteur développe une routine invariable qui lui permet de se concentrer et de maximiser cette opportunité. Ces gestes cachent aussi une bonne part de superstition, surtout au sommet de la hiérarchie.
La folle superstition de Gilbert Arenas dans la ligue
Au niveau professionnel, certains décident de mettre leurs équipements toujours dans le même ordre pour ne pas se porter la poisse. D’autres portent toujours les mêmes sous-vêtements les jours de match. Et comme l’a expliqué l’ancien des Warriors Jason Richardson, Gilbert Arenas avait aussi des croyances lunaires. Il a pris la parole dans le podcast de Paul George.
J’ai rapidement compris que Gilbert Arenas était complètement fou. Pendant notre seconde saison avec les Warriors, il a été vraiment mauvais pendant un match. À la mi-temps, il a commencé à sprinter vers les vestiaires. Le coach arrive, commence à donner ses tactiques, et lorsqu’il veut s’adresser à Gilbert, il se rend compte qu’il n’est pas là. Tout le monde a commencé à le chercher. C’est là qu’on a entendu la douche.
Deux minutes après, on le voit sortir de la douche en tenue. Il avait encore ses chaussettes et ses chaussures, mais il était trempé. Il a dit que c’était pour nettoyer sa première mi-temps. Et le pire, c’est qu’il a dû mettre environ 25 points sur la seule deuxième période. C’est là que j’ai compris que quelque chose n’allait pas dans sa tête. On ne verra jamais plus un joueur comme lui.
Gilbert Arenas ne fait pas semblant d’être un peu fou, il l’est réellement. Jason Richardson l’a compris dès leur deuxième saison à Golden State, quand il a vu le meneur prendre une douche dans sa tenue de match pour nettoyer sa mauvaise première mi-temps. Et le pire, c’est que cette superstition a porté ses fruits, puisque l’Agent 0 était revenu avec de bien meilleures intentions.