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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À l’ombre du deuxième choix Dylan Harper, une autre sélection des Spurs fait parler d’elle après la draft de mercredi soir. Carter Bryant, ailier de 19 ans, a été choisi pour son profil très recherché en NBA : un pur 3-and-D. S’il ne figure pas parmi les têtes d’affiche de cette cuvée 2025, il incarne pourtant un élément clé du projet de San Antonio. Et son arrivée pourrait bien changer la donne autour de Victor Wembanyama.
Carter Bryant n’a pas impressionné par ses statistiques en NCAA (6,5 points et 4,1 rebonds), mais les scouts ont été séduits par son efficacité à longue distance, notamment sur les tirs ouverts où il affiche un très bon 46 % en catch-and-shoot non contestés. Ce tir fiable, associé à un physique complet et à une polyvalence défensive, en fait un joueur immédiatement utile dans un collectif en pleine structuration.
Avec ses 2m01, Carter Bryant a souvent été chargé de défendre sur les meneurs adverses à Arizona, preuve de sa mobilité et de sa solidité. Ce profil d’ailier capable de switcher sur plusieurs positions et d’écarter le jeu est exactement ce qu’il faut pour libérer de l’espace dans la raquette à Wembanyama, mais aussi à Dylan Harper et Stephon Castle, deux joueurs très actifs balle en main.
Un complément parfait pour la nouvelle génération des Spurs
« Il n’y a pas beaucoup de profils 3-and-D dans cette draft, mais il correspond parfaitement à ce rôle. C’était essentiel pour San Antonio de trouver du spacing pour Wemby, Dylan Harper et Stephon Castle, et ce choix va dans ce sens », analyse un journaliste de CBS Sports. Un constat très intéressant pour le futur des Spurs.
Les attentes ne sont pas excessives autour de Bryant, et c’est précisément ce qui pourrait faire sa force. Comme le note Bleacher Report, « il ne deviendra peut-être jamais plus qu’un joueur de soutien, mais c’est tout ce dont San Antonio a besoin autour de Wembanyama et du reste de son jeune noyau ». Son profil “couteau suisse” et son tir extérieur en font une pièce facilement intégrable dans les systèmes de l’organisation.
Et à seulement 19 ans, Bryant a encore une belle marge de progression. Sa capacité à défendre dur, à switcher et à sanctionner les espaces laissés sur le périmètre en fait une option précieuse dans un effectif en plein essor. Il n’a pas besoin d’être une star : il lui suffit d’être efficace, discipliné, et de tirer profit des espaces générés par les autres.
Avec ce choix, les Spurs confirment leur sens du détail. Sans faire de bruit, ils posent les briques d’un projet très structuré, en pensant à l’équilibre et à la complémentarité. Carter Bryant ne fera peut-être pas la une, mais son rôle pourrait être déterminant dans la montée en puissance de San Antonio.
