Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
C’est désormais officiel : Deandre Ayton portera le maillot des Lakers. Signé ce mercredi soir après avoir été libéré par Portland, l’ancien pivot des Suns a profité de son statut de joueur libre pour s’engager à moindre coût avec la franchise californienne. Un coup intéressant sur le papier, surtout dans un marché où les options étaient rares. Mais il y a des risques.
Los Angeles était en quête d’un intérieur capable de compléter le duo Luka Doncic – LeBron James. Deandre Ayton, malgré son irrégularité, reste un joueur à fort potentiel, capable de dominer la raquette en attaque comme en défense. Les dirigeants ont estimé que le jeu en valait la chandelle, même si l’expérience a parfois montré l’inverse.
Kevin O’Connor a bien résumé le sentiment général : « Difficile de faire confiance à Deandre Ayton. Il manque de constance dans l’effort et la concentration. Peut-être que les Lakers réussiront à le cadrer, mais personne n’y est encore parvenu. Cela dit, c’est de loin la meilleure option disponible et ils l’obtiennent à bas prix, donc le pari en vaut largement la peine s’il produit sur une bonne période. »
Un pari sur le potentiel, pas sur la certitude
Les Lakers n’avaient pas les moyens de se positionner sur des pivots plus chers ou plus établis. Ayton était l’un des derniers profils disponibles capables de réellement influencer le jeu, et son arrivée apporte enfin une vraie présence à l’intérieur. Reste à savoir s’il répondra aux attentes sous pression pour l’an prochain dans la Cité des Anges.
Le défi est aussi mental : à Phoenix comme à Portland, Ayton s’est attiré des critiques pour son manque d’implication. Le vestiaire des Lakers, bien structuré, peut-il l’aider à se canaliser ? Avec des vétérans comme LeBron et une culture exigeante, tout est réuni pour lui donner un cadre plus rigoureux.
Sur le plan sportif, les Pourpre et Or récupèrent un joueur qui sait jouer le pick-and-roll, protéger le cercle et inscrire des points dans la peinture. À 26 ans (bientôt 27), il reste théoriquement en phase ascendante, ce qui en fait un bon pari à moyen terme si le projet collectif prend forme.
Cette signature symbolise aussi l’urgence du projet : pas le temps de développer un jeune prospect, il fallait un joueur prêt à produire dès l’automne. Ayton coche cette case, même si sa régularité reste un grand point d’interrogation. Pour les Lakers, c’est à la fois une opportunité et un test de leadership pour l’ensemble du groupe.