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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Deandre Ayton en a vu passer, des meneurs d’exception. De Chris Paul à Devin Booker, le pivot a longtemps évolué aux côtés de créateurs capables de sublimer son jeu intérieur. Mais depuis son arrivée à Los Angeles, une nouvelle expérience semble redéfinir sa vision du basket. En découvrant Luka Doncic, Ayton dit avoir trouvé un artiste du pick-and-roll comme il n’en avait jamais connu.
Lors des premiers matchs de présaison, la complicité entre les deux hommes a attiré tous les regards. Pourtant, l’ancien joueur des Suns admet qu’il a fallu du temps pour s’adapter au style du Slovène. Là où Chris Paul privilégiait la rigueur et la lecture instantanée, Doncic apporte une dose d’imprévisibilité presque déroutante. Ayton découvre un jeu où chaque possession peut se transformer en une improvisation géniale.
« Je commence à comprendre que je suis habitué aux lobs où tu vois l’ouverture et tu la lances. Mais Luka, c’est différent. Il provoque presque une faute tout en lançant une passe lobée en retard. Je dois être patient, lire ses yeux tout en continuant de rouler vite vers le cercle pour garder le défenseur honnête », a-t-il expliqué après la victoire face aux Warriors.
Une connexion encore en construction mais déjà fascinante
Ayton est allé plus loin dans l’éloge de son nouveau partenaire. « C’est vraiment un joueur unique en son genre. On dirait qu’il a des yeux dans le dos. Parfois je crois que la passe est pour moi, je baisse la tête pour la recevoir, et elle file dans le coin pour un tir à trois points ouvert. C’est fou de voir comment il crée sa magie », a-t-il confié, fasciné par la vision de jeu de Doncic.
Pour le Bahaméen, le plus difficile n’est pas de suivre le ballon, mais d’anticiper ce que son meneur compte faire. Les passes de Doncic défient souvent la logique, et même ses coéquipiers les plus attentifs se laissent surprendre. Cette capacité à manipuler les défenses tout en restant imprévisible distingue le Slovène de presque tous les autres créateurs de la ligue.
Face à Golden State, Doncic a signé 25 points, 7 rebonds et 4 passes, prouvant qu’il pouvait déjà diriger l’attaque des Lakers sans forcer son talent. Ayton, de son côté, a rendu une copie solide avec 10 points, 13 rebonds et 3 contres. Leur duo n’en est qu’à ses débuts, mais la complémentarité saute déjà aux yeux.
Pour l’intérieur, cette nouvelle alchimie est plus stimulante qu’intimidante. Habitué aux meneurs cérébraux, il découvre désormais un génie du désordre, un joueur qui réinvente chaque action. S’il parvient à décoder la logique de Doncic, Ayton pourrait bien retrouver un rôle majeur dans une équipe ambitieuse.
