Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que la nouvelle saison NBA s’apprête à débuter, LeBron James a désigné la franchise qu’il estime la plus attendue au tournant. Et sans grande surprise, le quadruple champion du monde a tourné son regard vers une équipe qu’il connaît mieux que quiconque : les Cleveland Cavaliers. Entre promesses non tenues et ambitions renaissantes, le King estime que la pression est désormais entièrement sur leurs épaules.
Invité de l’émission Mind the Game, LeBron James a expliqué que les Cavaliers, forts de leur excellente saison 2024-2025, devront prouver qu’ils ont franchi un cap. L’équipe avait en effet terminé avec le meilleur bilan de la Conférence Est (64 victoires pour 18 défaites) avant de s’effondrer en demi-finale contre Indiana. Pour le joueur des Lakers, il n’y a plus d’excuses. « Je pense que la pression vient de l’intérieur. Ils savent qu’ils ont eu du succès l’an dernier, ils jouent un beau basket, la balle circule bien. Mais maintenant, ils se mettent la pression eux-mêmes pour faire le saut suivant », a déclaré James.
LeBron est allé plus loin, évoquant les principaux visages de cette équipe en pleine ascension. « Evan Mobley a fait une superbe saison : peut-il encore progresser ? Darius Garland a été blessé, va-t-il revenir à son meilleur niveau ? Combien vont-ils obtenir de Lonzo Ball ? Et on sait ce que Donovan apporte, mais comment tout cela va-t-il s’articuler ? À ce stade, ce n’est plus une question de saison régulière pour eux », a-t-il ajouté. Pour lui, Cleveland doit désormais se concentrer sur l’essentiel : prouver sa valeur au printemps.
Une nouvelle génération face à l’héritage du King
Cette analyse de LeBron James résonne particulièrement à Cleveland, où le souvenir de son passage est encore vif. C’est dans cette ville que tout a commencé pour lui, et surtout là qu’il a offert à la franchise son premier titre en 2016, lors d’une victoire légendaire face aux Warriors de Golden State (73-9). Cet exploit reste, encore aujourd’hui, le plus grand accomplissement de son immense carrière et le sommet de l’histoire des Cavaliers.
Depuis son départ, la franchise a connu des années de transition, marquées par des hauts et des bas. Mais l’arrivée de Donovan Mitchell, la progression de Darius Garland et l’émergence d’Evan Mobley ont relancé les espoirs. Les Cavaliers semblent enfin avoir trouvé une identité solide et un noyau capable de rivaliser avec les meilleures équipes de l’Est. Leur style collectif, basé sur la mobilité et la polyvalence, a séduit la ligue tout entière.
Reste maintenant à transformer le potentiel en résultats. Les échecs répétés en playoffs pèsent lourd, et l’impatience commence à se faire sentir à Cleveland. LeBron, conscient de la difficulté du chemin vers la gloire, leur rappelle implicitement que le talent seul ne suffit pas. Son message se veut à la fois un avertissement et un encouragement.
Pour Donovan Mitchell et ses coéquipiers, la mission est claire : franchir le dernier palier pour s’imposer comme une puissance durable. Le King, lui, observe à distance, bien placé pour savoir qu’à Cleveland, la pression est toujours proportionnelle aux rêves de grandeur.
