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Par Rédaction | Sport
Dwyane Wade n’a jamais caché son admiration pour Michael Jordan, un héritage logique pour un enfant de Chicago ayant grandi au rythme des exploits du numéro 23. Pourtant, son parcours exceptionnel en NBA lui a aussi offert un accès privilégié à une autre légende : LeBron James. Aujourd’hui, alors que le débat du GOAT continue d’alimenter toutes les conversations, Wade admet que son regard a évolué. Et ses mots ont beaucoup fait réagir.
Depuis des années, l’ancien arrière du Heat est au centre d’un dilemme générationnel : garder Mike comme référence ultime, ou reconnaître l’impact colossal de LeBron, qu’il a affronté, côtoyé et accompagné au sommet. Avec le recul, Wade semble prêt à nuancer une position qu’il estimait autrefois immuable, sans renier ses racines. Son discours reflète autant l’émotion que l’expérience directe.
Lors de son podcast, il a surpris en assumant un changement de perspective sur la définition même du « plus grand de tous les temps ». « Michael Jordan est le plus grand joueur que j’aie jamais regardé. LeBron James est le plus grand joueur que j’aie jamais vu. J’ai joué contre lui, j’ai joué avec lui, et je n’ai jamais vu un basketteur plus fort que lui de mes propres yeux », a-t-il expliqué, rappelant avoir observé Jordan à travers l’écran, mais LeBron sur le parquet.
Une réalité vécue au plus près des légendes
Wade est revenu sur cette différence fondamentale : il n’a jamais croisé Jordan au cœur de l’action, contrairement à LeBron. « J’ai regardé la grandeur de Jordan, mais je ne l’ai jamais vue de près. La grandeur de LeBron, je l’ai littéralement vécue », détaille-t-il, soulignant l’impact d’une présence physique, quotidienne, dans la compréhension du génie.
Depuis plusieurs mois, Wade glisse qu’il serait peut-être temps d’arrêter de résumer des décennies de basket à un seul nom. Il l’avait déjà évoqué ailleurs : « Chaque génération a son GOAT. J’ai joué au basket grâce à Jordan, mais je n’ai jamais vu un joueur meilleur que LeBron dans ma vie. Alors que veut vraiment dire « GOAT » ? »
Wade insiste désormais sur une vision plus large : les héros changent, les styles évoluent, et la comparaison permanente n’a peut-être plus autant de sens. Pour autant, son respect pour Jordan reste intact, nourri par les souvenirs d’enfance et l’inspiration fondatrice qu’il lui a apportée. Simplement, LeBron appartient à une autre dimension dans son vécu d’adulte, de rival, puis de coéquipier.
Aujourd’hui, pour D-Wade, le débat n’est plus aussi tranché. Il n’est même plus sûr qu’il doive l’être. Il reconnaît Jordan comme la source, LeBron comme l’expérience ultime, et les deux comme des icônes incontournables de l’histoire du jeu. Peut-être que son changement résume finalement l’évolution de toute une génération : celle qui a grandi avec l’un, mais qui a vécu l’autre au quotidien, jusqu’à en revoir ses certitudes.
