Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À un moment où les réputations vacillent et où les certitudes s’effritent, certains noms continuent de faire débat dans les bureaux des franchises NBA. Trois meneurs, autrefois présentés comme l’avenir de la ligue, se retrouvent aujourd’hui au cœur de discussions bien plus nuancées. LaMelo Ball en fait partie.
LaMelo Ball, Ja Morant et Trae Young n’ont jamais paru aussi éloignés de leur pic de valeur depuis leur arrivée chez les professionnels. Entre blessures, interrogations sur l’impact collectif et polémiques extra-sportives, leur statut n’est plus aussi évident. Malgré cela, plusieurs voix influentes estiment que tous ne sont pas logés à la même enseigne lorsqu’il s’agit d’évaluer leur valeur sur le marché des échanges.
Selon des discussions relayées ces derniers jours, LaMelo Ball conserverait une longueur d’avance sur ses deux homologues. Un insider reconnu de la ligue affirme même que l’écart serait net, malgré les difficultés actuelles du meneur de Charlotte. L’idée dominante reste que son profil physique et sa vision du jeu demeurent des atouts rares, capables de séduire une organisation prête à miser sur le long terme.
Un potentiel toujours séduisant malgré les doutes
« Ce n’est même pas serré, LaMelo a clairement plus de valeur que Ja Morant et Trae Young », a ainsi expliqué Zach Lowe. Il ajoute avoir échangé avec un dirigeant en activité qui partage ce constat, soulignant que « sa taille et sa vision du jeu ne s’enseignent pas » et qu’il peut encore devenir un joueur très utile dans le bon contexte.
La situation reste toutefois loin d’être simple. Les trois joueurs sont devenus des points de fixation pour des raisons différentes : Morant pour ses suspensions et ses tensions internes, Young pour ses limites défensives persistantes, Ball pour son incapacité à enchaîner les saisons complètes. Un dirigeant de la conférence Est allait même jusqu’à estimer récemment que leur valeur pourrait être négative dans certaines discussions, sans pour autant nier que Ball resterait le plus attractif des trois.
L’âge joue clairement en faveur du meneur de Charlotte, plus jeune de plus de deux ans par rapport à Morant et Young. À 24 ans, il affiche déjà plusieurs saisons à plus de 20 points et sept passes de moyenne, un rendement que peu de joueurs peuvent revendiquer à ce stade. En revanche, son historique de blessures inquiète durablement, avec des absences répétées qui freinent toute projection sereine.
L’aspect contractuel complique encore l’équation. Ball est engagé jusqu’en 2028-2029, avec des salaires dépassant les 40 millions de dollars sur plusieurs saisons, un poids considérable dans une ligue de plus en plus prudente face aux règles des aprons. À l’inverse, Morant et Young disposent de fenêtres contractuelles plus courtes, offrant davantage de flexibilité.
