NBA – 40 choses que vous ne saviez (sûrement) pas sur Kobe Bryant

Kobe en costume à l'occasion de la cérémonie des Oscars

Le 23 août 2018, nous rédigions ces 40 anecdotes sur Kobe Bryant à l’occasion de ses 40 ans. Une année et demi plus tard, le 26 janvier 2020, la légende nous quittait avec sa fille Gianna dans un terrible accident d’hélicoptère. C’est en hommage à sa mémoire et le coeur gros que nous avons repris les lignes ci-dessous, en ajoutant une 41ème et ultime anecdote. Pour que son nom soit gravé à jamais dans l’histoire.

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Kobe Bryant, une carrière de 20 saisons dans la ligue couronnée de succès. Pas moins de 5 bagues de champion NBA, un titre de MVP en saison régulière, deux lors des Finales. Un athlète d’exception, un compétiteur hors-norme, modèle de plusieurs générations de joueurs.

Si la mort a décidé de l’emporter à 41 ans dans un tragique accident d’hélicoptère, on vous propose d’embarquer avec nous pour une ultime immersion dans la psychologie et la vie de l’un des plus grands que le basket et le sport en général aient connu, le Black Mamba.

#1.

Dans une interview accordée à Sports Illustrated en 1998, Joe Bryant (son père), avait expliqué au magazine que le prénom de son fils venait en réalité du nom d’un restaurant japonais de Philadelphie :

Je ne sais pas si je dois le dire, le restaurant a sûrement des droits sur le nom.

Pour la petite histoire, les propriétaires du « Kobe Japanese Steakhouse » avaient temporairement renommé l’établissement « The Answer » en amont des Finales 2001, où les Sixers d’Allen Iverson s’étaient inclinés (4-1) face aux… Lakers d’un Kobe Bryant encore chevelu.

#2.

Laron Profit au sujet d’une opposition à l’entraînement :

C’était ma première expérience depuis mon arrivée chez les Lakers et vous savez, c’était vraiment fou. Kwame Brown et moi venions d’être tradés (été 2005) à L.A et nous jouions un 3 contre 3 avec Kobe et d’autres gars jusqu’à en arriver au point du match. Kobe a la balle mais Kwame surgit pour la toucher et l’envoyer jusqu’au milieu du terrain ; je répète que c’était un match amical, improvisé au gymnase. Alors, Bryant a sprinté jusqu’à la ligne médiane, est passé entre les jambes de Brown, en glissant sur au moins 3 mètres, puis a piqué la balle pour se replacer tout en exécutant quelques moves incroyables… Tout ça, avant d’envoyer un énorme shoot leur faisant gagner le match.

J’ai directement quitté le terrain pour appeler ma mère, et je lui ai dit : « Je pense que je viens de voir le deuxième meilleur joueur de tous les temps. »

On vous laisse deviner qui est le premier dans la tête de Laron Profit.

#3.

John Celestand par rapport au fait que Kobe était toujours le premier à l’entraînement, même avec un poignet en moins :

La première fois que j’ai compris pourquoi il est le meilleur c’était lors de la pré-saison. Dans un match face aux Wizards, Kobe se fracture le poignet droit (sa main forte). Il était toujours le premier à s’entraîner, tous les jours, avec au moins 1h30 d’avance. Ça avait le don de me rendre fou car je voulais être le premier au gymnase comme c’était le cas à Villanova et à la Piscataway High School. Pour couronner le tout, je vivais à une dizaine de minutes du gymnase alors que Kobe habitait à au moins 35 minutes.

J’ai honte de dire ça aujourd’hui, mais j’étais tout excité à l’époque car je savais que Number 8 (comme l’appelait Tyronn Lue) ne pourrait pas être le premier cette fois-ci. Je marchais jusqu’à l’intérieur du gymnase avant de me figer de peur en entendant quelqu’un dribbler. Ça ne pouvait pas être lui, c’était impossible ! Et pourtant si, ça l’était. Kobe était là, un bandage à la main droite tout en dribblant et en tirant de la gauche.

Eh oui John, il y a des domaines où on ne peut tout simplement pas lutter.

#4.

Gary Payton sur l’ambition et la détermination du garçon :

D’une certaine manière, Kobe était très jeune et très immature à l’époque. Cependant, je peux vous dire une chose : la totalité de ce qu’il a fait dans sa carrière, il me l’avait annoncé. Un jour, alors que nous étions assis dans le bus de l’équipe, il m’a dit : « Je vais devenir le meilleur scoreur de l’histoire des Lakers, je vais gagner 5 ou 6 titres et je vais devenir le plus grand joueur que le basket ait connu. »

La Mamba mentality.

#5.

Capable de bondir directement du lycée à la NBA, sans passer par la case université. Kobe, 17 ans à l’époque, était déjà célèbre aux États-Unis :

Pour montrer à quel point la vie de jeunes athlètes peut vite devenir la cible de différentes influences, tournons nous vers le bal de promo du lycéen qu’il était. Cette fête était une formidable opportunité pour une société de promotion sportive de tenter de booster la côte de popularité de Kobe : « Nous devons faire quelque chose de grand pour ton bal de fin de promotion », lui avait lâché Michael Harris, le promoteur en question. L’étudiant avait une petite amie à l’époque, Jocelyn, mais cette dernière était studieuse et innocente. Ainsi, Harris cherchait une célébrité plus sulfureuse, susceptible d’accompagner Kobe à la soirée afin de créer une réelle émulation. Et voilà que ce dernier se retrouvait à aller au bal au bras de Brandy, une ancienne star du R’n’B. Après l’arrivée des deux jeunes stars, une multitude de journalistes et de magazines people se pressaient à l’entrée de l’Hôtel Bellevue de Philadelphie.

Le coup de pub tant recherché par Michael Harris était là. Le début du show-business pour Vino.

#6.

En 2002, Kobe s’est rendu au célèbre Rucker Park. Il a été annoncé sous le pseudo Three Rings par le speaker, et a terminé avec 15 points, 7 rebonds et 7 assists dans un match raccourci par la pluie.


Même sur un playground, KB ne rigolait pas du tout.

#7.

Kobe a affronté un remplaçant de son équipe de lycée à de multiples reprises, dans des un-contre-un interminables, où le vainqueur était le premier à 100. Même dans son pire jour, Vino s’est soi-disant imposé 100-12. Soi-disant, car lui affirme que sa victime fétiche n’a jamais dépassé la barre des 10 points.

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#8.

Quand Kobe est arrivé à L.A, il a choisi de porter le numéro 8 et ce n’était pas un hasard. Non seulement il portait ce numéro en Italie (qu’il avait choisi en hommage à Mike D’Antoni, son joueur préféré), mais c’était aussi la somme de son numéro au ABCD Camp (143).

Une simple histoire de mathématiques.

#9.

En revenant d’une séance de cinéma, où il avait regardé Saw II, Kobe décrivait à Gary Vitti (préparateur physique des Lakers) une scène dans laquelle la victime se réveille avec un appareil autour du cou, et des clous pointés vers son visage. Cette dernière dispose d’une minute pour récupérer la clé, située derrière son oeil droit, avec un scalpel, et déverrouiller l’appareil qui menace de la tuer. « Je pense que je pourrais récupérer cette clef » aurait alors annoncé la légende de Los Angeles.

En revanche, pas sûr qu’il aurait eu la même carrière.

#10.

Dans une galaxie pas si lointaine, O.J. Mayo était le lycéen numéro 1 aux Etats-Unis. En 2007, alors qu’il participait à la Kobe Basketball Academy, le jeune prodige aurait demandé au Mamba s’ils pouvaient s’entraîner ensemble. « Oui, je viens te chercher à trois heures. » avait répondu le futur Hall of Famer. Trois heures sont venues, puis sont passées. Le lendemain, Mayo lui aurait alors demandé où était-il passé l’après-midi précédente. « Trois heures du matin, pas de l’après-midi » avait alors rétorqué Kobe.

Après huit saisons dans la Ligue, O.J semble s’être trompé d’horaire à plusieurs reprises.

#11.

Smush Parker, ancien coéquipier de Kobe, a connu quelques difficultés pour tisser des liens avec l’arrière :

J’avais fait un workout avec les Lakers, je m’étais hissé au-dessus des autres arrières pour une place de titulaire et j’avais gagné ma place dans l’équipe. Au milieu de la saison, j’ai tenté d’avoir une conversation avec Kobe Bryant, en essayant de lui parler de football. Il m’a dit que je ne pouvais pas lui parler, que j’avais besoin de plus de références avant de pouvoir le faire. Il était complètement sérieux. 

Un serpent, ça mord.

#12.

Ancien joueur et entraîneur des Lakers, Byron Scott se rappelle avoir trouvé Kobe, 18 ans à l’époque, en train de shooter dans un gymnase non-éclairé, deux heures avant l’entraînement :

J’ai entendu le ballon rebondir alors qu’aucune lumière n’était allumée. L’entraînement commençait à 11h, il était sans doute 9h ou 9h30. Je vais sur le terrain, et je vois Kobe Bryant, en train de shooter dans le noir. Je suis resté  là pendant une dizaine de secondes en me disant : “Ce petit va être excellent”.

Bien vu Byron.

#13.

Chris Bosh et Dwyane Wade se remémorent un camp Team USA à Las Vegas, en préparation des Jeux Olympiques 2008. « On est à Las Vegas et on descend pour le petit-déjeuner, au tout début du training camp. Raconte Bosh. Là, Kobe arrive avec de la glace sur les genoux. Il est trempé de sueur à travers sa tenue et je me dis “C’est 8h du matin, d’où peut-il bien venir ?! » Wade conclut : « Tous les autres venaient de se réveiller… On bâillait tous, et sa journée avait déjà commencé depuis 3 heures. »

Toujours une longueur d’avance ce KB.

#14.

Kobe Bryant a inscrit moins de tirs à 3-points en Finales NBA que l’inévitable JR Smith. Avec 7 apparitions en Finales, Vino a réussi 48 tentatives longue distance. En quatre apparitions, Smith en compte 58.

Oui, vous avez bien lu.

#15.

En 2015, lors d’un match contre les Pelicans, Bryant s’est blessé à l’épaule droite sur un dunk, dans le troisième quart-temps. Il est resté sur le banc pendant une grande partie du dernier quart, mais avec 5 minutes à jouer et les Lakers menés de 13 points, l’inévitable arrière a fait son retour en jeu… en shootant de la main gauche. Il en a même réussi un !

Injouable.

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#16.

Kobe cherche en permanence à s’améliorer. En 2008, il a ainsi demandé à Nike de couper un millimètre de la semelle de ses chaussures, afin de gagner un centième sur son temps de réaction. L’histoire ne dit pas si cette modification l’a aidé à inscrire ce magnifique game-winner contre Seattle, en prolongations, le 14 janvier 2008 :

Toujours plus.

#17.

Jackie McMullan, d’ESPN, racontait en 2010 : « Souvent, à la mi-temps, il appelle ses coéquipiers, allume son ordinateur et leur montre précisément comment ils peuvent obtenir de meilleurs tirs. »

L’excellence n’attend pas.

#18.

Bill McDonald, commentateur des Lakers livre une anecdote datant de 2006 :

Kobe et moi vivions près l’un de l’autre, il m’a souvent dit, après les matchs : « Est-ce que tu veux faire la course jusqu’à la maison ? ». Mais nous ne partions jamais aux mêmes moments, avant ce jour. Je roule sur l’autoroute 405 et je vois sa voiture devant moi alors je le dépasse en lui hurlant dessus tout en lui faisant un doigt d’honneur. Ensuite on a joué au chat et à la souris pendant 25 minutes, en direction l’autoroute de San Diego et en ne respectant pas beaucoup le code de la route. Sa voiture était un peu plus chère et un peu plus performante que la mienne, et avec son esprit de compétition, il était hors de question qu’il perde contre moi. 

Les autres conducteurs ont dû se poser pas mal de questions.

#19.

Stu Lantz, commentateur des Lakers pour Time Warner Sports :

Je me moque de lui tout le temps, en disant que c’est un demi-alien. Parce qu’il y a des choses qu’il fait, la manière dont il se prépare, la façon qu’il a de jouer malgré la douleur qui ne sont pas habituelles. Il s’est blessé à l’épaule à Minnesota, ils lui ont dit qu’il serait absent six semaines et je crois qu’il n’a manqué qu’une semaine. Ce n’est pas humain.

À moins que Kobe ait emprunté à Michael Jordan un peu de secret stuff de Space Jam ?

#20.

Mike Truddell, reporter pour les Lakers, se remémore une soirée de Thanksgiving :

C’était en 2013, l’équipe était à Detroit. Personne n’avait de plan. On pensait qu’on passerait tous Thanksgiving seuls. Alors Kobe s’est assuré que l’une des salles de l’hôtel était ouverte, avec un repas complet pour tout le monde. Il y avait une table de ping-pong et certains jouaient. J’ai grandi avec une table, donc je suis plutôt bon. J’ai fini par jouer contre Kobe qui se débrouillait plutôt bien, mais qui manquait d’expérience. Je l’ai battu plutôt facilement. Mais ensuite, il a méticuleusement observé chaque point et appris au fur et à mesure avant de demander une revanche. Je l’ai battu une seconde fois, mais le match était bien plus serré. En 5 minutes, il avait pris le ping-pong très au sérieux et c’est là que j’ai compris pourquoi il était si bon au basket.

Difficile de le tester le Kobe.

#21.

Arash Markazi se remémore un épisode en amont du Game 5 des Finales 2009 :

Je couvrais le Game 5 pour Sports Illustrated et ils me mettent dans l’hôtel de l’équipe. J’étais sorti avec d’autres journalistes, et quand je suis rentré, j’ai vu Kobe Bryant au bar de l’hôtel, à 2h du matin, sirotant une Corona tout parlant à ses ami. Je suis monté me coucher, mais je n’ai pas réussi à dormir, donc j’ai marché dans l’hôtel vers 4 ou 5h du matin. Et j’ai vu Kobe quitter le gymnase de l’hôtel en sueur alors que le soleil n’était pas encore levé. J’avais entendu toutes ces histoires sur ses entraînements et son côté bourreau de travail, mais on ne sait jamais si c’est vrai ou exagéré. Puis j’ai compris.

Le lendemain, les Lakers remportent le titre … avec 30 points, 6 rebonds et 5 assists du Mamba. Easy.

#22.

Mark Medina, ancien employé du LA Times, raconte son souvenir le plus marquant du numéro 24 :

Le souvenir le plus fort qui est resté en moi date de cette nuit où il s’est rompu le tendon d’Achille. La blessure en elle-même était dévastatrice, mais il était d’accord pour parler au médias. C’était cru, il était vulnérable, il ne tentait pas de se cacher. J’ai parlé à Gary Vitti (préparateur physique des Lakers), il était au bord des larmes dans la salle de soins. On pouvait voir sur le visage de Kobe qu’il était très émotif, mais d’une certaine manière, ça a montré beaucoup de force, parce qu’il n’essayait pas de s’en cacher.

Dur parmi les durs, Kobe Bryant s’était alors montré en position de « faiblesse » comme rarement dans sa carrière.

#23.

Fernando Gonzalez, qui commente les matchs des Lakers pour la radio hispanophone de l’équipe, raconte son anecdote favorite sur Kobe :

C’était à Anaheim, en attendant un match de présaison au début de sa carrière. On a parlé de tout et de rien pendant environ 15 minutes. Et je lui racontais une anecdote, expliquant que mon fils, qui l’adorait, me demandait si j’allais un jour discuter avec lui. Je lui avais alors dit non. Et Kobe a rétorqué : « À partir de maintenant, tu peux dire à ton fils que toi et moi sommes amis. »

Sympa ce Vino.

#24.

Après avoir commencé sous le numéro 8, Kobe Bryant a changé de numéro, portant le 24 à partir de 2007. Pour justifier ce changement, il avait expliqué :

Le 24 symbolise une évolution par rapport au numéro 8. Les qualités physiques ne sont plus les mêmes qu’avant et la maturité est plus grande. Le mariage, les enfants… Commencer à avoir une perspective plus large, être l’un des plus vieux joueurs de l’équipe plutôt que d’être le plus jeune. Les choses évoluent.

Rien à voir avec le 23 de MJ. Promis.

#25.

Durant ses premières saisons dans la ligue, Kobe s’est essayé au rap. Si son album K.O.B.E. n’a pas rencontré beaucoup de succès, il lui aura au moins permis de rencontrer sa femme. En effet, c’est sur le tournage d’un clip pour le morceau éponyme qu’il a rencontré Vanessa Laine. Cette dernière se trouvait parmi les figurantes dans le clip « G’d Up », du rappeur Tha Eastsidaz.

Comme quoi, l’amour tient vraiment à peu de choses.

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#26.

Si les chaussures de Kobe étaient généralement basses, ou medium, ce n’était pas pour la mode ou pour établir une quelconque référence médicale dans le sport. Si Bryant a demandé à Nike de réaliser des sneakers basses, c’est car il était fasciné par la capacité des footballeurs à solliciter autant leurs chevilles tout en jouant avec des chaussures basses. Aujourd’hui, la quasi-totalité des modèles de la marque à la virgule sont déclinés en version basse ou mid, à l’instar des modèles signatures de LeBron ou KD.

En revanche, on attend toujours de voir Cristiano Ronaldo en chaussures montantes.

#27.

Kobe avait l’habitude de mâchouiller son maillot pendant les matchs. Une habitude héritée de son père, qui est en réalité une technique pour s’hydrater lorsque sa bouche était sèche et qu’aucun temps mort ne se profilait. Visiblement, ça ne le gênait pas pour crosser Matt Barnes.


#28.

En sélectionnant Kobe avec le 13e choix de la Draft 1996 (trade de Vlade Divac aux Hornets), les Lakers ont fait du Mamba le premier arrière drafté directement depuis le lycée. Auparavant, les équipes ne prenaient que des intérieurs, sous prétexte que la taille ne s’apprenait pas. Toutefois, Bryant ne s’est pas immédiatement imposé dans la Cité des Anges, puisque il a terminé son année rookie à 7,6 points en 15 minutes par matchs. Mais lorsqu’on regarde la liste des arrières draftés à la sortie du lycée, on se dit que Kobe ne s’en est pas trop mal sorti, finalement.

Précocité, quand tu nous tiens.

#29.

La petite amie de Kobe Bryant, Vanessa Laine, a dû suivre sa dernière année de lycée depuis chez elle. La cause ? Son célèbre copain venait régulièrement la chercher sur le campus au volant d’une voiture de luxe. Le proviseur, considérant qu’il s’agissait d’une trop grande distraction pour son élève, a jugé préférable de la renvoyer chez elle pour le restant de l’année.

Sans doute un moyen également de ne pas trop distraire les autres étudiants.

#30.

Pendant un camp de Team USA, Bryant a partagé avec son entraîneur personnel, Tim Grover, son envie d’intégrer le cyclisme à sa préparation estivale. Grover a alors recherché des parcours dans Las Vegas, loué trois vélos -un pour Kobe, un pour son garde du corps et un pour lui- et la nuit précédent le premier jour d’entraînement, chacun d’eux a emporté une lampe frontale et est sortis rouler.

On a fini vers 2h du matin, raconte Grover. Par contre, on était de retour gymnase pour s’entraîner à 7h30.

Le sommeil, pour Kobe, c’est assez surfait.

#31.

Les Clippers ont longuement hésité à sélectionner Kobe Bryant avec leur 7e choix en 1996. Le front office avait été impressionné par le workout du jeune arrière, mais avait finalement décidé de ne pas le choisir… par peur d’être sujets à des moqueries. Ils pensaient qu’en recrutant un joueur de 17 ans, la ville de Los Angeles ne les prendrait pas au sérieux en tant que franchise. Ils ont finalement sélectionné Lorenzen Wright, un pivot qui n’est resté que 3 saisons aux Clippers (7,7 points et 7,4 rebonds de moyenne).

L’histoire raconte qu’Elgin Baylor, GM des Clippers à l’époque, se ronge encore les ongles.

#32.

En 1998, KB a été une exception notable dans l’histoire de la NBA. En effet, Kobe a été sélectionné pour le All-Star Game alors qu’il n’était pas titulaire ! Avec 17,9 points de moyenne en sortie de banc sur la première partie de la saison, le Mamba n’a pas volé sa première participation au match des étoiles.


Depuis, jamais un remplaçant n’a été sélectionné et Kobe en a joué 18, dont 17 consécutifs ! Un record.

#33.

Robert Carlton, assistant coach de Team USA :

Kobe est venu me voir dans ma chambre à 4h15 pour me demander de l’aider pour du conditionnement physique. Je l’ai retrouvé à 5h au gymnase, trempé de sueur. On s’est entraînés pendant 1h15, puis fait de la musculation pendant 45 minutes et je suis retourné me coucher. Quand je suis revenu au gymnase à 11h, fatigué comme quelqu’un qui a été privé de sommeil, il était encore là. Je lui ai demandé quand il était rentré. Il m’a répondu qu’il n’allait partir que maintenant.

Une autre fois Robert.

#34.

Pendant l’enfance de Vino, à Milan, l’un de ses joueurs préférés était Mike D’Antoni. Ce dernier deviendra d’ailleurs son coach aux Lakers quelques années plus tard :

C’était un arrière tendance. Il faisait de très bonnes actions. C’était probablement le meilleur arrière ayant jamais joué là-bas. C’était un joueur que j’admirais. 

En revanche, leur deux saisons communes à Los Angeles ne resteront pas vraiment dans les mémoires.

#35.

En 2009, Tony Gaffney, un journeyman passé par plusieurs équipes européennes et par la G-League, a été invité au training camp des Lakers. Pendant trois semaines, il est devenu l’un des souffres-douleurs du Mamba. « On va commencer à jouer en un-contre-un » avait dit Bryant. « J’ai entendu dire que tu étais un stoppeur défensif. Alors vas-y, stoppe-moi. » 

Plus facile à dire qu’à faire ! S’amuse Gaffney. Mais pendant environ trois semaines d’affilée, j’étais obligé de venir plusieurs heures avant l’entraînement pour jouer contre Kobe en un-contre-un. Il inventait différentes règles, un jour il ne pouvait que dribbler et marquer avec sa main faible. L’autre, il ne pouvait marquer que dans la raquette et parfois seulement de l’extérieur. En revanche, je n’ai jamais pu attaquer.

Il paraît même que Kobe gagnait en chaise roulante.

#36.

Pendant l’été 1999, Kobe s’est cassé le quatrième métacarpe de la main droite. Pour bander la blessure, son annulaire a donc été strapé avec son auriculaire. Quand sa blessure a été soigné, il a découvert que ses quatre doigts n’étaient plus espacés de la même manière, mais qu’ils étaient plutôt séparés, l’index et le majeur d’un côté, l’annulaire et l’auriculaire de l’autre. Par conséquent, son toucher sur la balle a changé. Cette saison là, ses pourcentages aux tirs ont baissé. En étudiant des vidéos de match, il a remarqué que ses tirs avaient une légère rotation sur la droite.

Selon son propre aveu, pour corriger ce défaut, Kobe a passé son été au gymnase et a marqué 100 000 tirs : pas tenté, marqué 100 000 tirs. Il a expliqué qu’il ne s’entraînait pas à prendre des shoots, mais à les rentrer.

Pour rappel, c’est Kareem Abdul-Jabbar qui détient le record de panier inscrit en NBA : 15 837.

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#37.

La dernière fois que j’ai été intimidé, c’était pendant un cours de karaté quand j’avais 6 ans. J’étais ceinture orange et le professeur m’a demandé de me battre contre une ceinture noire qui avait deux ans de plus que moi et qui était bien plus grand. J’avais peur, j’étais terrifié et il m’a botté le cul. Mais ensuite j’ai réalisé qu’il ne m’avait pas ridiculisé comme il aurait dû le faire et qu’il n’y avait aucune raison d’avoir peur de son adversiare. C’est à ce moment là que j’ai compris que l’intimidation n’existait pas si tu avais le bon état d’esprit. 

Matt Barnes peut témoigner, Vino n’est pas du genre à se laisser marcher dessus :


#38.

Je finirais à 0/30 aux tirs plutôt que de finir à 0/9. 0/9, ça signifie que tu t’es vaincu toi-même, que tu es sorti de ton match. La seule raison pour laquelle tu finis à 0/9, c’est parce que tu as perdu confiance en toi.

Qui a dit que Kobe avait tendance à croquer ?

#39.

Les deux dernières ne seront pas des anecdotes, mais bien un hommage à un homme capable de réaliser deux des plus grandes performances de l’histoire :

Le 22 janvier 2006, Kobe Bryant a établi son record en carrière face à Toronto : 81 points ! Cette année-là, le Black Mamba a notamment dépassé la barre des 40 unités à 27 reprises ! Non, non, vous ne rêvez pas.

#40.

Kobe a marqué 60 points pour l’ultime match d’une carrière de légende. C’était le 16 avril 2016, contre le Jazz. L’histoire oubliera facilement qu’il a terminé la rencontre à 23/50 aux tirs, et c’est bien normal.

#41 (la plus importante)

Tu n’es pas mort ce dimanche 26 janvier 2020.

Un accident a certes eu raison de toi dans les collines de Calabasas, mais ta légende sera toujours vivante. Repose en paix, Kobe. Repose en paix avec ta fille, Gianna, quelque part où chaque matin vous vous lèverez pour aller chauffer le cuir. Main dans la main, pour l’éternité.

Kobe Bryant avec sa fille Gianna
(DR)

« Heroes come and go, but legends are forever »

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