NBA – Le match qui a duré… 26 jours

Larry Bird Dominique Wilkins

Le 23 décembre 1990, les Celtics battaient confortablement les Hawks (132-104) dans leur antre du Boston Garden. Jusque là, rien qui ne justifie un article plusieurs décennies a posteriori, on vous l’accorde. Mais si on vous disait que le match a duré 26 jours ? Là, ça devient tout de suite plus intéressant. Flashback.

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Boston contre Atlanta, un grand classique de la NBA des années 80. Les maillots, les duels entre Larry Bird et Dominique Wilkins, les batailles en playoffs, le record en carrière de ce même Larry Legend face aux Hawks… Sans l’ombre d’un doute, les deux franchises sont liées durant toute la décennie.

C’est donc finalement assez logique qu’un épisode plutôt saugrenu se produise le 28 novembre 1990 lors d’une banale rencontre de saison régulière entre Hawks et Celtics.

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Alors qu’une rare vague de chaleur frappe le Massachussetts, un problème inattendu surgit avant même le début du match, dès l’échauffement : à cause du chaud, la glace sous le parquet, installée pour les matchs de hockey des Boston Bruins, se met à fondre. Avec la condensation, le terrain se retrouve particulièrement glissant. Néanmoins, après quelques tergiversations, l’entre-deux a lieu et le match débute.

Rapidement, les Celtics prennent l’ascendant, et pour cause : le parquet est le plus glissant du côté de l’attaque des Hawks, ce qui entraîne des turnovers et des systèmes ratés pour Atlanta. Un casse-tête bientôt interrompu par l’arbitre, dès l’entame du deuxième quart-temps, quand un joueur des Hawks glisse et tombe au sol. Il est alors décidé d’arrêter le match 30 minutes, le temps d’installer des ventilateurs dans l’espoir de « sécher » la condensation.

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La demi-heure passée, la partie reprend. 15 secondes plus tard, un autre joueur des Hawks s’écrase par terre, et l’arbitre met définitivement fin au cirque :

Pour l’équité de la rencontre et surtout pour la sécurité des joueurs, il était nécessaire d’arrêter le match à ce moment-là

La rencontre est donc abrégée à 10 minutes 30 de la fin du second quart-temps, sur un score favorable aux Celtics (37-22). Que faire à partir de là ? Les Hawks, sans surprise, réclament que le match soit rejoué de zéro à une date ultérieure, expliquant qu’ils ont été défavorisés. Doc Rivers, alors meneur d’Atlanta, fulmine :

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C’était terrible, injouable. Voilà un sacré avantage du terrain… Nous on marche sur des oeufs, et eux ils peuvent courir à toute vitesse. Il faut rejouer le match de zéro

Doc Rivers et les Hawks n’auront pourtant pas gain de cause : le match est certes re-programmé à la fin du mois de décembre, mais il reprendra à partir du score de 37-22.

26 jours après, donc, et malgré une nouvelle vague de chaleur ayant fait craindre le pire, le match reprend. Sans surprise, Boston pulvérise Atlanta, menant 69-41 à la mi-temps. La partie n’est qu’une formalité pour les Celtics. Larry Bird, out lors du premier acte fin novembre, réussit un triple-double sur ce morceau de match (14 points, 10 passes, 10 rebonds). A l’issue d’un long garbage time, les C’s l’emportent 132-104. Ainsi s’achève ce match qui ne ressemble à aucun autre dans l’histoire de la ligue.

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Le lendemain, le New York Times résume l’affaire en ces quelques lignes : « C’était la plus longue victoire de l’histoire des Boston Celtics, mais aussi la plus facile ». Ce n’est pas Doc Rivers qui vous dira le contraire.

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