NBA – Le jour où Michael Jordan a puni Gary Payton sans pitié

Michael Jordan et Gary Payton durant leur rivalité

Solidement installé dans son fauteuil de chairman des Hornets, Michael Jordan restera éternellement le numéro 23 des Bulls pour les fans. Un numéro 23 qui pouvait cependant se montrer sans pitié pour les adversaires, même les plus coriaces, comme en témoigne ce récit de Gary Payton..

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De toutes les erreurs que vous pouviez faire si vous étiez un joueur NBA entre 1984 et 2003, parler à Michael Jordan était peut-être la plus suicidaire. Gary Payton l’a appris à ses dépens, un soir de sa saison rookie.

Grand parleur devant l’éternel, GP est arrivé dans la ligue avec son statut de numéro 2 de la Draft et une arrogance qui lui a vite fait défaut. « J’étais un trou du cul« , explique-t-il aujourd’hui. Et il l’a payé cash face au GOAT. On vous laisse la légende des Sonics raconter tout ça par elle-même :

J’ai une histoire sur MJ.

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C’était un match de pré-saison face aux Bulls lors de mon année rookie, en 1990. C’était les Bulls, mais c’était pas encore LES Bulls de Michael Jordan, vous voyez ? C’était avant le premier three-peat, et ils se faisaient encore battre en playoffs par Détroit.

Bref, j’arrive, pré-saison, numéro 2 de la draft. Je me fous de qui est Michael Jordan. Je l’avais suivi quand il montait. Pour moi c’était genre : « Ok, il est bon, mais il est pas tout ce qu’on en dit ».

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MJ est resté sur le banc la plupart du match. Je n’avais pas compris que c’était la pré-saison et qu’il ne joue que très peu dans ce contexte. Donc B.J. Armstrong était sur moi. Je lui ai mis 19 points sur la tête.

Et je suis un rookie, donc évidemment je parle comme un malade. Je trash-talk B.J., je passe vers le banc, je parle à MJ, je lance des regards… Je me sens super bien.

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Quelques semaines plus tard, on joue les Bulls pour la première fois en saison régulière, chez nous à Seattle. J’avais travaillé pour ça, j’avais attendu ça, et j’étais prêt comme jamais. Bien sûr, tout le monde ne parlait que de ça, de Michael Jordan qui venait en ville… J’étais genre : « Ok, je leur ai mis 19 points. Je sais que je peux faire la même à MJ, pas de soucis ».

On sort sur le terrain avant le match, et tout le monde se check. Mais MJ n’a pas voulu me serrer la main.

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Il se tourne vers B.J. et dit : « Laisse-moi le putain de rookie », de telle sorte que tout le monde puisse l’entendre. Je me dis : « Merde. Bon, ok… Rien à foutre, c’est parti ».

Le match commence. Je défends sur MJ, et je vois Phil Jackson qui appelle des systèmes – quatre, cinq, six fois de suite pour Michael. Et Michael marque quatre, cinq, six fois de suite. Il est à un niveau différent de tout ce que j’avais vu.

En quelques minutes à peine, je me retrouve avec un problème de fautes. K.C. Jones me met sur le banc, et je ne suis presque pas revenu dans le match après ça. J’ai joué 7 ou 8 minutes, et je me rappelle que j’ai fini avec 0 point. MJ en a mis 33.

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Mais c’était pas fini ! Vers la fin du match, je suis assis sur le banc, et MJ vient vers nous. Pile en face de moi, pendant le match. Le coach est là. Tout le monde regarde Jordan. Il me regarde droit dans les yeux : « C’était quoi la merde que tu racontais en pré-saison ? ».

Le truc fou, c’est qu’il n’est même pas énervé ou quoi. Il mâche son putain de chewing-gum. « C’est du sérieux ici. Bienvenue en NBA gamin ». Les Bulls ont gagné le titre cette année-là, puis 5 autres avant qu’il ne prenne sa retraite

Voilà ce que l’on appelle plonger dans le grand bain sans même savoir nager. Gary Payton le comprenait à ses dépens en cette soirée du début des années 1990.

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