NBA – 5 shoots manqués qui auraient pu changer l’histoire

Curry Love
(DR)

Si prendre un seul critère d’un match n’est pas toujours révélateur, il est fou de se dire qu’un seul shoot peut changer l’issue d’une série, de finales, de l’histoire d’un joueur ou même d’une franchise. Voilà une sélection de 5 shoots qui auraient changé l’histoire de la ligue s’ils avaient été réussis.

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1994 : John Starks

En 1994, les Knicks atteignent les Finales NBA pour la première fois depuis 1973. Michael Jordan joue au baseball et rien ne semble pouvoir empêcher Pat Ewing, John Starks et Charles Oakley de gagner une bague. Les Knicks mènent la série 3-2 face aux Rockets d’Hakeem Olajuwon. Le match est serré du début à la fin et Hakeem produit bien sûr un match monstrueux (30 pts, 10 rebonds et 4 contres), à l’image de sa série à 27.2 points, 9 rebonds, 3 passes décisives et 4 contres en moyenne.

A 1 minute et 40 secondes de la fin du match, les Rockets mènent 84 à 77. John Starks, qui réalise un quart-temps fou, met un layup qui ramène les Knicks à -5. Il enchaîne sur un 3 points, les Knicks sont alors à -2 et Starks a 16 points dans le quart-temps. Balle aux Knicks, Hakeem manque le shoot mais intercepte de l’autre côté. Les Knicks font faute sur lui, il rentre bien sûr les deux lancers.

Temps-mort new yorkais, Anthony Mason pour le jump shot. Il n’y a à nouveau qu’une possession entre les deux équipes. Les Rockets n’arrivent pas à conclure de leur côté. Nouveau temps-mort pour les Knicks, il reste 7.6 secondes. Les Rockets font faute, il ne reste plus que 5.5 secondes à New York pour obtenir soit la prolongation, soit gagner le match (et le titre) avec un 3 points. Starks prend un shoot à 3 points sur Hakeem mais malgré ses 55.6% de réussite à longue distance ce soir là, il rate.

(crédit : DR)

Les Rockets gagnent et enchaînent sur une victoire au Game 7, 90-84. Si Starks avait mis ce shoot, Oakley, Starks et Ewing auraient une bague au doigt et Houston n’aurait pas fait de back-to-back… Mais il l’a manqué.

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1995 : Patrick Ewing

On retrouve encore les Knicks, cette fois au second tour des playoffs, face aux Kings. Game 7 dans cette série plus qu’étouffante, où on se souvient notamment de la performance exceptionnelle de Reggie Miller au Game 1. Le vainqueur ira rejoindre le Magic de Shaq en finales de conférence. John Starks répond présent avec 19 points, même histoire pour Pat Ewing qui accumule 29 points et 14 rebonds.

Personne n’arrive à faire le break. A 35 secondes de la fin, les Knicks sont à -5. Starks est clutch et plante un trois points qui ramène New York à -2 et réveille tous leurs espoirs d’aller en finale de conf. Les Pacers ratent. Il reste 5 secondes, les new-yorkais prennent un temps-mort. Starks et Ewing étant en forme, ils posent un système ouvert pour le shooteur à 3 points et Pat au poste.

Prise à deux sur Ewing, qui s’en sort avec un move qu’il a fait des centaines de fois,et les prolongations semblent être à portée de main. The Beast From The East termine par un finger roll… qui ne rentre pas. Ewing a plus tard expliqué qu’il voulait dunker mais qu’il a eu peur à cause d’une douleur au genou.

Il n’est pas dit que les Knicks auraient forcément remporté ces prolongations, mais ils en auraient été plus proches. Et ils auraient peut-être été plus solides que les Pacers face au Magic.

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2002 : Mike Bibby

Les Kings sont en finales de conférence face aux doubles-champions en titre : les Lakers. Ils mènent la série 3-2. Il n’y a pas plus de 6 points d’écart sur tout le match. Les Lakers scorent, les Kings répondent aussitôt. A 20 secondes de la fin, les joueurs de Los Angeles mènent d’un point et ont la balle.

Mike Bibby défend sur Kobe Bryant comme un chien enragé. Kobe essaie de s’en sortir et met un coup de coude à Bibby. Cependant les arbitres, manifestement alcoolisés, estiment que Bibby est l’auteur de la faute, ce qui envoie le Mamba sur la ligne. +3 pour les Lakers, 11.8 secondes au compteur et plus de temps-mort pour Sacramento.

A 9 secondes de la fin, écran sur Bibby qui sort à 3 points et… ne marque pas. Si ce shoot était rentré, le match serait parti en prolongations. S’ils avaient gagné, les Kings auraient affronté les Nets en Finales et auraient pu avoir une belle chance. Ils auraient aussi, et surtout, stoppé la course au titre des Lakers qui enchaînent cette année-là sur leur troisième bague d’affilée. Le dernier three-peat en date.

Ce match a malheureusement marqué le début de la descente des Kings. Arrivant à se garder à flot pendant encore 4 saisons, ils finissent par atteindre le fond de la ligue jusqu’à cette année et l’explosion de De’Aaron Fox.

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2013 : Tim Duncan

Cette série doit rappeler plus de souvenirs à la majorité d’entre vous, étant donné qu’elle ne remonte qu’à 6 ans en arrière. Les Spurs sont en finales face au Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh, et disputent un Game 7 pour remporter le titre. Le match est serré mais le Heat mène depuis la fin du troisième quart-temps.

A 52 secondes de la fin, les champions en titre sont devant de seulement deux points. La balle arrive jusqu’aux mains de Tim Duncan. Duncan est né pour jouer des actions comme celle là. Il active son footwork magique et tente un hook. Il le manque. Il saute à nouveau pour tenter une claquette mais il n’a pas plus de réussite.

Rentrer ce shoot voulait dire potentiellement aller en prolongations, avoir la possibilité de remporter un nouveau titre et empêcher le Heat de faire un back-to-back mais… le tir n’est pas rentré. La saison suivante, Timmy est en mission et les Spurs prennent leur revanche.

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2016 : Stephen Curry

Même si l’image dont on se souvient est celle de The Block, un shoot aurait pu, une nouvelle fois, tout changer. Les Warriors venaient de signer une saison à 73 victoires, battant le record des Bulls et semblaient plus que jamais imbattables. Cependant, un homme comptait bien obtenir une bague cette année là : LeBron James.

A une minute 50 de la fin du Game 7, Andre Iguodala s’en va au layup, mais c’était sans compter sur le retour de LeBron et son contre historique. A 1 minute et 34 secondes de la fin, le King manque un lay-up, la balle part rapidement de l’autre côté, Curry shoote, bien à côté de la plaque. 55 secondes au chrono, Kyrie Irving est clutch avec un 3 points sur la tête du Chef. Le momentum a basculé.

Steve Kerr ne prend pas de temps-mort, comptant sur Curry pour assurer, comme il l’a fait tout la saison. Curry tente de passer Kevin Love mais sa défense est solide. Il passe la balle à Draymond Green qui lui redonne. 7 secondes restantes sur les 24. Il tente un step back, shoote et manque. Un tir qu’il avoue aujourd’hui regretter.

Si Curry avait mis ce shoot, les Warriors seraient revenus à égalité. S’ils avaient gagné ce match, ils auraient sûrement assouvi leurs rêves de three-peat, LeBron n’aurait pas ramené le trophée dans son Etat natal, et beaucoup de choses auraient certainement été différentes.

Lire aussi : Pour chaque franchise, quel est le tir le plus mythique de son histoire ?

Un match ne se joue pas sur une seule action bien sûr, mais il est dingue de voir qu’une saison de près de 100 matchs peut se jouer sur… un tir. C’est aussi ça, la beauté de notre sport.

Hakeem Olajuwon NBA 24/24 Stephen Curry

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