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C’est une histoire de l’arroseur arrosé. A trop vouloir sous-estimer Tim Duncan, Shaquille O’Neal s’est fait punir en 1999. Un certain Kobe Bryant avait pourtant prévenu…
Après une saison raccourcie par le lockout, Spurs et Lakers se retrouvent durant les Playoffs 1999. Les deux équipes sont favorites à la victoire finale, et la confrontation promet des étincelles.
D’un côté, San Antonio mise sur son système huilé par Gregg Popovich autour des fameuses Twin Towers, David Robinson et Tim Duncan. A Los Angeles, c’est bien le Shaq qui règne en patron, épaulé par un Kobe Bryant en pleine progression.
Avant le début des hostilités, Bryant semble préoccupé par ces Spurs difficiles à manœuvrer, mais on ne peut pas en dire autant du Big Cactus. Kobe raconte :
On allait se qualifier [pour rejoindre les Spurs]. Je me rappelle avoir demandé à Shaq s’il était prêt. « Prêt pour quoi ? », il m’a dit. Je lui ai répondu : « Ce gars qu’on va affronter au prochain tour ». « Robinson ? » « Non, l’autre ».
« Il est soft », m’a dit Shaq. Je lui ai dit : « Je l’ai regardé toute la saison, et c’est un sacré problème que tu vas devoir gérer ». Shaq n’a pas vraiment relevé.
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Le résultat de la série ? Un bon vieux sweep des familles proposé par les Spurs, un cinglant 4 à 0. En grande forme, Tim Duncan affiche des moyennes de 29 points, 11 rebonds, 3 passes décisives et 2 contres par match, tout ça en shootant au-delà des 50%.
Les deux hommes se livrent notamment une grosse bataille dans le Game 3. Shaq marque 22 points et prend 15 rebonds, mais Duncan en plante 37 pour accompagner ses 14 prises.
Après le tour de force de la bande à Pop, Kobe Bryant tire un enseignement majeur pour les années à venir :
Quand les Spurs ont eu fini de nous sweeper, Duncan avait mis quelque chose comme 30 points de moyenne. Il était déjà sur mon radar avant, mais après cette série ? Wow. J’ai réalisé que San Antonio serait une menace pour l’éternité.
La leçon a été bien retenue, puisque les Lakers s’adjugeront les 3 titres suivants en 2000, 2001 et 2002, avant que les Spurs ne reprennent le trône en 2003. Mais ce fameux sweep de 1999 aura été un sacré retour à la réalité pour Shaquille O’Neal et les Lakers.
