NBA – « Avant, il fallait être un homme. Je me suis battu 13 ou 14 fois mon année rookie »

Xavier McDaniel en confrontation avec Michael Jordan lors d’un match opposant les New York Knicks aux Chicago Bulls
NBA (DR)

Souvent critiquée par les fans de la NBA des années ’80-’90 pour son côté soft, la ligue actuelle a certainement vu sa mentalité grandement évoluer depuis cette période. Xavier McDaniel, ancien joueur rugueux, évoque les différences entre le jeu actuel et celui de son époque.

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Des défenses jugées poreuses, des stars au tempérament trop gentillet, une ligue plus généralement trop soft : les critiques des plus anciens fans et joueurs NBA concernant sa mentalité globale de nos jours ne manquent pas. Loin de la tension et de la rugosité des duels des années ’80-’90, le jeu développé ces dernières années se rapproche assurément plus du spectacle.

Le témoin le plus marquant de cette perte d’identité a longtemps été le All-Star Game, où les participants privilégiaient sans détour les highlights et les scores fleuves plutôt que les défenses de qualité. Un événement qui pourrait cependant laisser place au changement au vu de sa dernière édition, qui a ravi les adeptes d’un basket compétitif.

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Le jeu développé en saison régulière pousse cependant certains anciens joueurs NBA à poursuivre leurs déclarations nostalgiques. Le dernier en date ? Xavier McDaniel, sur les ondes de la radio NYSEA. Avec 13 saisons à son actif, le solide ailier passé par les Sonics, les Suns, les Knicks, les Celtics et les Nets n’en démord pas : les stars contemporaines ne pourraient pas afficher un tel comportement s’ils évoluaient 20 ans plus tôt.

Pour appuyer son affirmation, McDaniel évoque l’exemple de Giannis Antetokounmpo célébrant ses dunks. Une pratique que n’aurait pas laissé passer si facilement un défenseur féroce comme Maurice Lucas, l’un de ses anciens coéquipiers à Seattle.

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C’est un jeu différent maintenant. Je sais que les plus jeunes n’aiment pas quand on leur dit ça, mais c’est la vérité. Genre le Greek Freak, quand il dunke, il vous toise, il se la raconte. Quand je jouais, si vous faisiez ça, quelqu’un comme Maurice Lucas aurait demandé à vous défendre la possession suivante. Et Lucas aurait fait son maximum pour vous faire quitter le terrain. Vous deviez être un homme pour jouer à mon époque.

Arrivé dans la ligue lors de la saison 1985-1986, McDaniel a rapidement dû se plier à l’aspect physique de la NBA. Il se remémore ainsi avoir reçu des consignes très claires de ses coéquipiers vétérans, et du traitement que lui réservaient d’autres joueurs expérimentés de la ligue.

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Quand je suis arrivé en tant que rookie, les vétérans autour de la ligue changeaient leur attitude pour s’assurer que les rookies vivaient l’enfer sur le parquet. Donc les vétérans de mon équipe m’ont dit : « Rook, il faut que tu te battes », et c’est ce que j’ai fait. Je me suis battu. Je me suis battu 13 ou 14 fois lors de mon année rookie et j’ai dû payer une amende de 500$ pour chacune. Mais je voulais envoyer un message comme quoi je n’allais pas me laisser faire.

Intrépide, « X-Man » a su rapidement se faire respecter par ses adversaires, et a multiplié les confrontations et les bagarres au cours de sa carrière. Cela ne l’a pas empêché de présenter de très belles statistiques (15.6 points, 6.1 rebonds, 2.0 passes de moyenne) et de devenir l’un des joueurs les plus redoutés de son époque.

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Pour Xavier McDaniel, pas de doute : la mentalité des joueurs NBA actuels ne leur permettrait pas de survivre dans la ligue rugueuse de son temps.

Anciens joueurs Déclarations NBA 24/24

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