NBA – « J’ai perdu du respect pour Michael Jordan cette année-là »

Michael Jordan sous le maillot des Wizards
(DR)

Ancien coéquipier de Michael Jordan chez les Wizards, Jerry Stackhouse adulait His Airness avant de débarquer dans la capitale. Mais ça, c’était avant d’évoluer à ses côtés, comme il l’a récemment raconté.

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La plupart des fans NBA – ceux des Bulls et de leur idole en premier lieu, vous diront qu’ils préfèrent ne pas se souvenir de la fin de carrière de Michael Jordan. Pour eux, l’histoire devait s’arrêter en 1998, après ce mythique title-winner lors du Game 6 face au Jazz, et cette sixième bague décrochée avant un départ en retraite au sommet.

C’était sans compter sur l’amour inconditionnel du jeu qui habitait MJ, et qui l’a poussé à revenir une seconde fois sur les parquets trois ans plus tard. À 38 ans, et malgré des effets du temps malheureusement apparents, il tente une dernière expérience chez les Wizards. Deux saisons qui, malgré des stats très correctes pour son âge, ternissent encore aujourd’hui quelque peu sa légende.

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Et les fans de Mike ne sont pas les seuls à regretter cet ultime retour sur le devant de la scène NBA. Invité du Woj’ Pod posté ce mercredi, Jerry Stackhouse, l’actuel entraîneur de la fac de Vanderbilt, a lui aussi déploré ce baroud d’honneur. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il était on ne peut mieux placer pour en juger.

Ce dernier a en effet rejoint His Airness à Washington durant l’été 2002, dans le cadre du trade envoyant Rip Hamilton aux Pistons. Alors en pleine force de l’âge, l’ailier se retrouve aux côtés de son modèle de jeunesse, mais doit cependant partager avec lui, voire lui laisser la vedette. Une expérience qui a détérioré l’image qu’il possédait de la légende des Bulls, comme il le raconte.

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Honnêtement, j’aimerais ne jamais avoir jouer à Washington pour de nombreuses raisons. Je sentais que l’on était sur la bonne voie à Detroit avant d’être tradé là-bas. C’était vraiment difficile d’être capable d’évoluer avec une idole qui, à ce moment précis, n’était pas un aussi bon joueur que moi d’après moi.

Les choses passaient toujours par Michael Jordan, et par Doug Collins. J’adore Doug, mais je pense que c’était une opportunité pour lui de se racheter pour certains moments difficiles qu’ils avaient pu traverser à Chicago (Collins était coach des Bulls à la fin des années 80, ndlr). En gros, tout ce que Michael voulait faire…

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On a plutôt fait un bon début de saison et il n’aimait pas la manière dont on attaquait parce que ça passait un peu plus par moi. Il voulait avoir un peu plus d’isolations au poste, bien sûr, donc on a mis plus d’isolations au poste en place pour lui. Et tout s’est déroulé d’une façon qui a fait que je n’ai pas apprécié cette saison du tout. C’était comme si l’image que j’avais de Michael Jordan dans mon esprit et le respect que je lui vouais, je l’avais un peu perdu durant cette année-là.

Natif de la Caroline du Nord, Stackhouse avait bien évidemment grandi en tant qu’immense fan de Jordan. Mais tandis que lui entrait dans son prime, son ancien modèle n’affichait plus le niveau si exceptionnel auquel il l’avait habitué. Leur cohabitation s’est donc révélée très frustrante et décevante, et s’est d’ailleurs conclue au terme de cette saison précise, à l’issue de laquelle MJ s’est définitivement retiré.

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Si l’expérience pouvait a priori s’apparenter à un rêve de gosse devenant réalité, Jerry Stackhouse a vite déchanté au contact du vétéran mais toujours aussi polarisant Michael Jordan.

Déclarations Michael Jordan NBA 24/24 Washington Wizards

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