Au sommet il y a quelques jours au moment de soulever le trophée Larry O’Brien, un joueur important de la rotation des Lakers était en réalité à deux doigts de raccrocher les sneakers… en 2015.
Le maintien d’un joueur au plus haut niveau en NBA n’a rien d’une tâche facile. Rares sont en effet ceux qui parviennent à conserver un rôle important dans les franchises pour lesquelles ils évoluent tout au long de leur carrière. Il faut pour cela que leurs changements de situation ne viennent pas altérer leurs performances.
Bien entendu, la longévité dépend des efforts mis à chaque séance d’entrainement, et à la capacité d’adaptation d’un joueur aux évolutions du jeu développé dans la ligue. Elle dépend également fortement de la chance, puisque cette dernière peut causer des blessures, et donc l’affaiblissement physique des athlètes.
Dans le paysage actuel de la NBA, l’effectif des Lakers sacré champion il y a quelques jours rassemble beaucoup d’éléments qui ont su dompter toutes ces inconnues. LeBron James en est bien évidemment le meilleur exemple, lui qui a été sacré MVP des Finales à 35 ans, et pour sa 17ème saison dans la ligue.
Danny Green, Dwight Howard, dans une moindre mesure J.R. Smith… Tous ont eu un rôle à jouer dans la conquête du trophée Larry O’Brien, et ce, malgré leur âge avancé et leur kilométrage important. Mais le vétéran qui a le plus surpris de par ses performances lors des derniers playoffs reste bien Rajon Rondo.
Le meneur remplaçant, fortement critiqué durant toute la saison régulière, a su élever son niveau de jeu au meilleur des moments, et a récité son basket durant la postseason. Son QI, son expérience, sa science de l’attaque, Frank Vogel aurait très bien pu ne pas pouvoir s’appuyer dessus à un choix près. Dans le podcast The Full 58, Rachel Nichols révèle ainsi que RR a bien failli faire une croix sur sa carrière en 2015.
Il m’a dit qu’il avait failli prendre sa retraite il y a quelques années. Parce que quand la catastrophe entre lui et Rick Carlisle s’est produite, il a dit qu’il n’y avait eu que deux équipes qui l’avaient appelé pendant l’intersaison. Du coup, il a commencé à se dire « Bon, peut-être que je n’ai plus envie de faire ça. » Il aurait pu prendre ses distances avec le basket.
Joueur des Mavericks durant seulement 7 mois, entre décembre 2014 et juillet 2015, Rondo a néanmoins eu le temps de se mettre à dos son entraîneur, Rick Carlisle. Houspillé pour son comportement, jugé « incoachable », il a donc eu le plus grand mal à trouver un point de chute suite à la fin de son contrat.
Grâce à leur proposition, les Kings ont cependant su le convaincre de rester dans le circuit, et de continuer de distribuer ses caviars aux quatre coins des États-Unis. Passé par Sacramento, Chicago, puis la Nouvelle-Orléans, il a finalement trouvé un port d’attache à Los Angeles, en tant que joueur des Lakers depuis 2 saisons.
Malgré ses difficultés sur les parquets, et le traitement souvent musclé que lui ont réservé les fans de la franchise, l’ancien de Boston a su persévérer, et en a récolté les fruits dans la bulle d’Orlando. De borderline-retraité, il est ainsi devenu le 2ème joueur de l’histoire à remporter un titre avec les Celtics et les Lakers.
La carrière d’un joueur NBA ne tient souvent qu’à un fil, comme ce fut le cas pour Rajon Rondo après son passage controversé aux Mavericks. 5 ans plus tard, il peut se réjouir d’avoir continué de croire en lui.