NBA – Le pouvoir secret de Curry qui l’empêche de fatiguer

Steph Curry avec les Warriors
DR

Stephen Curry possède de nombreux atouts dans sa panoplie de joueur, la plupart pouvant être facilement aperçus en tant qu’observateur lambda. L’un d’eux se veut moins flagrant, et déprime pourtant plus que tout autre ses défenseurs lorsqu’il l’utilise.

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Sa « Baby Face » ne le retranscrit pas, mais Stephen Curry affiche déjà 32 ans au compteur. Néanmoins, comme la plupart des légendes de la ligue, il cherche toujours à s’améliorer et à développer de nouvelles armes pour continuer de dominer sur les parquets. Et malgré une adresse et tir indigne de ses standards, ses moyennes montrent qu’il est encore loin de la retraite.

Car oui, avec 28.2 points, 5.5 rebonds et 6.1 passes par match cette saison, le meneur des Warriors exaspère encore et toujours ses adversaires, soir après soir. Ce ne sont pourtant pas ses talents de scoreur ou ses 3 points du logo qui seraient les plus dévastateurs. Dans un papier qui lui est consacré, David Fleming d’ESPN livre la botte secrète la plus méconnue du Chef.

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Le second souffle de Curry provient de sa capacité à rapidement baisser son rythme cardiaque durant de courtes pauses, même en plein milieu des matchs. C’est quelque chose qu’il entraine son corps à faire. Dès qu’il est essoufflé à la fin de la plupart de ses workouts, Curry s’allonge sur son dos, et (Brandon) Payne, son coach, met des sacs de sable sous sa cage thoracique pour surcharger et entrainer son diaphragme.

La gestion de la fréquence cardiaque ne fait pas nécessairement partie des axes de travail principaux chez les joueurs NBA. Pourtant, le Chef s’efforce à répéter les exercices dans ce domaine à l’entrainement, et en récolte les fruits durant les matchs. Fleming poursuit :

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Grâce à un conditionnement et des techniques de respiration de la sorte, Curry peut souvent ramener son rythme cardiaque à moins de 80 battements par minute pendant un temps-mort de 90 secondes. Mais quand il commence à piétiner, à raidir son dos, et qu’il laisse tomber ses mains pour signaler « C’est bon, j’en peux plus », c’est souvent un leurre.



Et ça marche. Parce que dans ces moments, la plupart des défenseurs ne demandent qu’une pause après avoir sans arrêt couru après Curry. Ils lui chuchotent souvent : « T’arrêtes jamais ? » C’est le meilleur compliment qu’il peut recevoir de la part d’un adversaire selon lui, encore mieux qu’un éloge pour son shooting. « T’es en train de me lessiver. » « Arrête de bouger pour une p*tain de fois. »

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A priori, tout le monde serait donc en capacité d’imiter les workouts de Curry en dénichant simplement des sacs de sable. Mais là n’est pas la seule technique utilisée par Payne pour renforcer son protégé. Ce dernier lui fait donc subir un traditionnel exercice de shooting où viennent s’intercaler des courses sur terrain entier, mais à un rythme… insoutenable.

Le Chef doit ainsi prendre 10 tirs depuis la ligne de fond, le corner et l’aile, et effectuer un sprint de 30 mètres jusqu’à l’autre bout du parquet entre chacun. Petite subtilité : il doit tourner à 80% de réussite au shoot, et finir le tout… en moins de 56 secondes. D’après le journaliste, certains s’y sont essayés il y a peu, et ont vite déchanté.

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Lors de la dernière intersaison, quand Curry s’est entrainé à Stanford, plusieurs joueurs de Division 1 NCAA dans le public ont supplié Payne pour faire eux aussi cet exercice ultime. Tous ont fini par prendre un malaise de fatigue, ou ont abandonné à la moitié. C’est exactement ce à quoi s’attendait Payne, puisque l’exercice est conçu spécifiquement pour challenger la condition physique remarquable de Curry.

S’il est probablement le meilleur shooteur de l’histoire de la ligue, Stephen Curry est peut-être aussi le joueur le plus endurant jamais vu sur un parquet. Comme si son talent pur ne suffisait pas à en faire une star hors norme.

Golden State Warriors NBA 24/24 Stephen Curry

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