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Adulé par la majorité du public français, mais toujours clivant auprès des fans américains, Rudy Gobert se voit rarement plébiscité par les médias US. Or, l’un d’eux a enfin décidé de le reconnaitre à sa juste valeur, en le plaçant à la 1ère place d’une liste bien honorifique !
Compte tenu du pedigree des adversaires, les trois dernières rencontres de saison régulière face aux Blazers, au Thunder et aux Kings ne devraient pas lui permettre de gonfler sa cote. Il ne devrait cependant peut-être pas avoir besoin de ça. Déjà sacré à deux reprises dans sa carrière, Rudy Gobert pourrait en effet rafler un 3ème titre de Défenseur de l’Année cette saison.
Pilier d’une équipe du Jazz toujours sur le trône de la ligue (50-19), le pivot français commence petit à petit à obtenir la reconnaissance qui lui revient. Cela s’observe notamment dans les grands médias américains. Après avoir été placé dans le Top 25 des meilleurs joueurs NBA par l’un d’eux, il a vu John Hollinger l’honorer dans les colonnes de The Athletic en tant que joueur… le plus sous-estimé !
Gobert est le joueur le plus sous-estimé de la ligue actuellement. Il est le meilleur joueur de la meilleure équipe de la ligue cette saison, et est un candidat au Top 5 des votes pour le MVP de manière objective. Je reste scié en constatant que ce n’est pas si évident pour certains.
Il est vrai que la présence de la Stifle Tower dans de telles sphères n’a rien d’une évidence outre-Atlantique. Les bookmakers l’excluent par exemple de la course pour le trophée individuel le plus prestigieux. Une hérésie pour le journaliste, visiblement très fan du Frenchie. Celui-ci a donc tenté de justifier son point de vue avec plusieurs arguments intéressants.
Pourquoi ? Utah a été énorme cette saison, mais le Jazz n’attire pas beaucoup d’audience à la télé, et leurs matchs sont diffusés tard sur la côte Est. De plus, les gens ont du mal à comprendre que Gobert est le meilleur joueur d’Utah, sans parler du fait qu’il devrait faire partie du Top 5 pour le MVP. Gobert a rarement le ballon, et il est plus difficile de comprendre qu’un joueur loin du ballon peut être le plus important.
L’équipe entière est construite autour de Gobert des deux côtés du terrain, au point même que le Jazz est drastiquement pire quand il est sur le banc, même s’ils ont l’un des meilleurs pivots backup (Derrick Favors, ndlr) et deux candidats légitimes au titre de Sixième Homme de l’Année (Jordan Clarkson et Joe Ingles). Utah domine ses adversaires de 15.4 points au score sur 100 possessions avec Gobert sur le parquet… et est dominé de 1.5 point quand il n’y est pas.
Face à une tirade de la sorte, les détracteurs de Gobzilla ne devraient pas faire les malins. Le principal intéressé, lui, ne devrait pas cracher sur cet adoubement, lui qui regrette si souvent le manque de respect dont il fait l’objet. Et si certains rétorqueront encore que sa domination ne se situe que dans le secteur défensif, Hollinger a un message pour eux.
Il affiche le meilleur pourcentage de la ligue avec 67.9% de réussite au tir, obtient pléthore de fautes, mais le vrai problème se trouve dans les actions où il ne reçoit jamais le ballon. Pour faire ça, les défenses doivent tellement se focaliser sur la menace de alley-oop qu’il représente, qu’elles laissent laissent la flopée de shooteurs à 3 points de Utah ouverte.
Pour les plus curieux, Gobert domine dans la liste de TA Jrue Holiday (Milwaukee), De’Anthony Melton (Memphis), Derrick White (San Antonio), Clint Capela (Atlanta), Jonas Valanciunas (Memphis), Danny Green (Philadelphie), Richaun Holmes (Sacramento), Mikal Bridges (Phoenix) et Kyle Anderson (Memphis). Effectivement, il ne semble pas y avoir photo.
Rarement mis en avant pour autre chose que son talent défensif aux États-Unis, Rudy Gobert peut se réjouir de cette évaluation ultra-positive de John Hollinger. Avant, peut-être, de pouvoir se satisfaire de ne plus être sous-estimé un jour.
