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Pour tenter de justifier la nullité des Lakers cette saison, Anthony Davis n’a pas hésité un seul instant à jeter la faute sur les blessures, sans surprise. A-t-il raison sur le sujet ? The Athletic vient de faire le point, et autant dire que la version de l’intérieur est contestable.
Une nouvelle fois battus dans un match, les Lakers n’ont plus vraiment le droit à l’erreur. En cas de défaite au prochain match, contre les Suns, et le roster pourra dire adieu au play-in. Une déception, puisque la franchise faisait partie des favoris au titre avant le début de la saison régulière. Sauf que l’arrivée de Russell Westbrook, et un tas d’autres choix effectués par le front office, n’ont pas eu l’effet escompté.
La déclaration bancale d’Anthony Davis
Questionné sur cette saison décevante, Anthony Davis s’est justifié d’une manière non-surprenante. Selon lui, la raison de ces défaites est simple : les blessures. Si le roster avait été en bonne santé, la campagne des Angelinos aurait été radicalement différente.
Nous avons assemblé cette équipe, et c’était très prometteur sur le papier, mais nous n’avons pas eu la chance d’atteindre notre potentiel avec des gars souvent absents. La partie la plus frustrante de cette saison, c’est sans doute de savoir ce que nous aurions pu être.
Davis a raté 39 matchs, contre 22 pour LeBron, sans parler de Kendrick Nunn, qui n’a pas joué une seule minute. Alors que donne le bilan avec les absences ? The Athletic fait le point :
Même avec le trio, le bilan des Angelinos est loin de faire rêver. Comme l’explique très bien le journaliste Jovan Buha, l’explication de Davis ne tient pas :
L’absence de joueurs a joué un rôle important dans le bilan des Lakers. Mais également l’énorme erreur de l’équipe qui a échangé plusieurs joueurs clés pour récupérer Westbrook. Et elle a décidé de signer Talen Horton Tucker, plutôt qu’Alex Caruso. Et de remplir ce roster avec un mélange de vétérans, qui étaient soit grands et lents, ou petits avec des problèmes défensifs.
Et le fait de ne pas faire un move à la dernière deadline, alors que le roster en avait besoin. Et la régression de Westbrook qui vit sa pire saison en carrière, et a refusé d’adapter son jeu. Et l’effort irrégulier de LeBron en défense. Et la préférence de Vogel pour les vétérans alors que les meilleures lineups étaient composées de jeunes joueurs et de small-ball. Et le fait que cette équipe a été incapable de jouer de manière régulière dans le crunch time.
Oui, les problèmes étaient nombreux chez les Lakers cette saison, même si on doit reconnaître que les blessures ont joué un rôle. Cependant, croire que les Angelinos seraient un prétendant au titre sans ça est une terrible erreur. Le front office a fait une pluie de mauvais choix l’été dernier, et certains, comme Rob Pelinka, devront en payer le prix.
