NBA – « Les Spurs ne m’aiment pas parce que je viens du ghetto, que mes potes boivent et fument »

Le coach NBA des San Antonio Spurs, Gregg Popovich
Innocent Network (DR)

Les Spurs ont longtemps été une référence en NBA, avec un système fort auquel tous les joueurs devaient s’adapter. Mais il y avait aussi un code de conduite à adopter en dehors des parquets, et d’après un ancien, il pouvait être sacrément discriminant. Par exemple, ce All-Star s’est senti mis de côté en raison de ses origines sociales…

Publicité

La culture est en train de changer à San Antonio… Il y a quelques années encore, il aurait été impossible de voir un joueur comme Jeremy Sochan sous les ordres de Gregg Popovich. Pas parce qu’il n’est pas talentueux, bien au contraire, il est l’une des belles révélations chez les rookies, mais surtout parce qu’il s’illustre par son extravagance, ce qui n’est pas franchement la marque de fabrique dans le Texas.

Comme Dennis Rodman il y a près de 30 ans, l’ailier fort multiplie les teintures fantasques, à la seule différence que lui est accepté pour ce qu’il est, ce qui n’était pas forcément le cas du Hall of Famer. L’entraineur et les dirigeants savent pertinemment que les temps changent, que la jeune génération a besoin de pouvoir s’exprimer librement, alors ils essayent de s’adapter.

Publicité

Dejounte Murray vide son sac sur les Spurs

Mais jusqu’à peu, Gregg Popovich avait encore du mal avec les joueurs qui sortaient du moule. C’est en tout cas ce qu’a expliqué Dejounte Murray lors de son passage remarqué dans le podcast « All The Smoke ». Après avoir réglé ses comptes avec Tony Parker, et il avait des choses à dire, il est revenu sur la manière dont les Spurs l’ont traité, lui et ses amis les plus proches.



Les Spurs ont fait signer un meneur argentin, un ami de Manu Ginobili, et il jouait plus que moi… Ils aiment jouer avec ton mental pour voir s’ils peuvent te briser ou non. Ils veulent que tu craques. Je ne comprenais pas. J’ai vécu tellement d’épreuves à San Antonio. Je leur ai déjà dit, j’ai l’impression qu’ils m’ont drafté mais qu’ils ne m’aimaient pas parce que je venais de la rue.

Publicité

Ils pensaient que j’avais un entourage de 30 personnes, avec des amis qui boivent et fument toute la journée, qui se battent, et que cela pourrait ruiner toutes les valeurs qu’ils prônent dans la franchise. Ils ne l’ont jamais dit, mais je peux le deviner avec toutes les choses que j’ai dû traverser. Puis ils ont vu que je passais ma vie à la salle. Je ne jouais pas alors je m’entrainais et m’améliorait seul dans mon coin.

Pour Dejounte Murray, les Spurs ont tout fait pour le maintenir dans l’ombre, puisqu’ils avaient peur que lui et son entourage n’apportent une mauvaise publicité sur la franchise, avec des comportements qu’ils estimaient « ghetto ». Il a donc du fournir deux ou trois fois plus d’efforts que les autres pour se faire une place et décrocher un rôle de titulaire. Une expérience qui a surement été bénéfique sur le long terme…

Publicité

Dejounte Murray ne garde sans doute pas un grand souvenir de son début de carrière aux Spurs, même si c’est la franchise qui lui a permis de devenir All-Star. Il s’est senti marginalisé parce qu’il venait de la rue, et a du produire plus d’efforts que les autres pour prouver sa valeur…

Atlanta Hawks Déclarations Gregg Popovich NBA 24/24 San Antonio Spurs

Les dernières actus