À 60 ans, Henri Leconte très honnête sur Yannick Noah : « Je voulais le…

Henri Leconte et Yannick Noah
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Pour toute une génération, le tennis français a été incarné par Yannick Noah, Henri Leconte et leur bande, qui a notamment réussi l’exploit incommensurable de faire chuter les Etats-Unis un soir de Coupe Davis 1991. Mais comment Leconte, intrinsèquement lié à Noah du fait de leur parcours commun, s’entendait-il avec son aîné ? Il a répondu tout récemment, en toute franchise.

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Il n’a rien de secret à souligner que le tennis français traverse actuellement une période moribonde, et que la perspective de voir un tricolore remporter un Grand Chelem semble malheureusement bien éloignée. Pourtant, Henri Leconte a fait part de ses arguments plutôt optimistes pour inverser cette fâcheuse tendance. Et quand Henri Leconte, ancien chouchou du public, livre une analyse, forcément, on l’écoute.

Henri Leconte

Dans un entretien accordé à Ouest-France, l’ancien numéro 5 mondial a été questionné sur la nouvelle génération française, sur laquelle une lourde pression pèse. Et pour Leconte, qui sort volontiers Arthur Fils et Ugo Humbert du lot, la solution est toute trouvée. Pour l’expliquer, le natif de Lilliers s »en remet en effet s’appuie sur sa propre expérience avec un certain Yannick Noah.

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 Arthur Fils a le potentiel, il a un jeu, il vient de faire la finale du Masters Next Gen. Maintenant il faut qu’il se repose et qu’il assume complètement son statut de leader. Il faut qu’on ait un leader. Ugo Humbert est capable aussi. Il faut qu’ils s’aident mutuellement tous les deux. Moi j’ai aussi réussi grâce à Yannick Noah. Il était devant et je voulais le battre. J’avais besoin de quelqu’un pour pouvoir me dépasser. 



D’après « Riton », la clé réside donc dans le fait de se pousser mutuellement vers le haut, comme lui a su le faire en s’inspirant de Yannick Noah. C’est en effet après la victoire historique du numéro 1 français à Roland-Garros que Leconte a passé la vitesse supérieure, désireux de tout faire pour connaître la même sensation que son acolyte.

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Invité du « Super Moscato Show » en 2013, celui qui a fêté ses 60 ans durant l’année évoquait déjà il y a 10 ans cette nécessité de se tirer mutuellement vers le haut. Il confiait ainsi :

Cette victoire m’a apporté quelque chose d’énorme, un leader pour nous tirer vers le haut. Il faut un leader pour avoir envie de te dépasser. Les années qui ont suivi, ont été mes meilleures années sur le plan du jeu. La grande force de Yannick c’est d’avoir été un grand frère. Il venait voir les jeunes. Il disait  »les gars vous pouvez le faire ». On était rivaux sur le terrain, mais on a toujours été amis. Les médias ont essayé de nous monter l’un contre l’autre. Ce soir (mardi) on dine ensemble. Mais il faut être honnête, j’ai ressenti un peu de jalousie… Oh oui, j’aurais voulu être à sa place !

Alors que le tennis français traverse une période délicate, Henri Leconte préconise aux espoirs tricolores de s’appuyer sur un savant mélange entre entraide et volonté d’être le numéro 1. Une méthode qui a effectivement fait ses preuves dans les années 1980, et qui permettra, espérons-le, de faire retrouver des couleurs au tennis français.

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