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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Quinze ans après son arrivée en NBA, Stephen Curry continue de faire preuve d’une fidélité sans faille aux Warriors. Et pourtant, il aurait très bien pu ne jamais y débarquer… à cause de son père, qui souhaitait le voir drafté par une autre équipe.
Actuellement sous contrat jusqu’en 2026, il n’a a priori que peu d’intérêt à découvrir un nouvel environnement dans la ligue. Ce, malgré les difficultés que peut rencontrer sa franchise ces temps-ci. Stephen Curry paraît ainsi éternellement lié aux Warriors, dont il porte le maillot depuis quinze ans désormais. Une loyauté qui se veut de plus en plus rare de nos jours en NBA et qui fait rêver bon nombre d’observateurs.
En effet, les fans les plus romantiques aimeraient que des stars comme le Chef se montrent plus attachées aux franchises qui leur ont accordé leur confiance dès la Draft. Cependant, les destins de chacun peuvent basculer sur un détail, et même parfois sans qu’ils aient vraiment leur mot à dire. Le meneur de Golden State en sait quelque chose, lui qui a bien failli découvrir le haut niveau sous d’autres couleurs.
Le jour où le père de Steph Curry a rejeté les Warriors
Entouré d’une certaine hype lors de la Draft 2009, Steph Curry possédait de nombreux prétendants en NBA. Avant la cérémonie, ces derniers ont dès lors souhaité sonder son père, Dell, qui raconte dans son podcast HeatCheck avoir notamment repoussé les avances… des Warriors :
Dell Curry : Le jour de la Draft, on était à New York et j’ai reçu un appel de Don Nelson (l’ancien coach des Warriors, ndlr).
Il m’a dit, « Dell, ça te pose problème si on sélectionne Steph avec le 7ème choix ? » Je lui ai répondu, « Oui. » Il était là, « Quoi ?! » Je lui ai dit que je voulais que Steph soit drafté par les Knicks. On a discuté pendant 5 ou 10 minutes. Il a fini par me dire, « Bon, eh bien s’il est disponible, on le prendra quand même. » Je lui ai répondu, « C’est votre choix. Vous m’avez demandé mon opinion, je vous l’ai donnée. »
Au final, Don Nelson et les Dubs ont suivi leur instinct et ont fait fi de l’avis de Dell… et bien leur en a pris. D’ailleurs, le mythique shooteur des Hornets reconnait que ce scénario était bien la meilleure chose qui pouvait arriver à son fils. En revanche, il admet avoir su convaincre une autre franchise de ne pas mettre la main sur Steph :
Dell Curry : J’ai aussi reçu un appel de Minnesota pour me demander s’ils pouvaient le drafter. Je leur ai dit, « Non, s’il vous plait. » Je me souviens que c’était J.B. Bickerstaff (ex-assistant coach des Wolves, ndlr). Il m’a répondu, « D’accord, on ne va pas le faire. » Et ils ne l’ont pas fait, mais ils ont drafté deux meneurs coup sur coup.
Comme quoi, une carrière peut parfois se jouer à un simple « oui » ou « non ».
Drafté en 7ème position par les Warriors, Stephen Curry aurait très bien pu être choisi avec les 5ème, 6ème au 8ème pick. C’est d’ailleurs cette ultime option que privilégiait à l’époque ouvertement son père, Dell, qui admet aujourd’hui avoir eu tort.
