Entretien exclusif : Jean-Marc Dupraz – « Je suis fier de coacher à Limoges »

Jean-Marc Dupraz, coach de Limoges, a eu la gentillesse de répondre à nos questions alors que son équipe est co-leader du championnat de France avec Strasbourg.

(Crédit photo : Thomas Jouhanaud)

Parlons-basket : Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas?

Jean-Marc Dupraz : J’ai 41 ans. Je suis head coach depuis 2008. J’ai entrainé Paris pendant trois saison. J’ai passé une demie saison à Bordeaux. C’est ma deuxième saison à Limoges J’ai fait une grande partie de ma carrière de joueur en Pro B.

P.B : L’année dernière, Limoges a été champion de France. Vous auriez parié dessus en début d’année?
J.M.D :Je ne sais pas car je ne suis pas parieur. On a eu une équipe talentueuse. Elle a eu besoin de discipline et de liberté. Au départ, on visait les playoffs et on a été champions. C’est mieux.
P.B : Vous avez succédé à Panagiotis Gianakis. La tâche n’a pas été trop difficile?
J.M.D : Je ne me suis pas pas posé la question. Je ne me suis pas focalisé sur l’ex coach. J’ai  beaucoup de respect pour lui. Je suis fier de coacher à Limoges.
P.B : Comment qualifieriez-vous votre basket?
J.M.D : Mon basket est avec des principes stricts et avec de la liberté pour les joueurs. Dans le jeun en attaque, j’aime que les joueurs défendent.
P.B : Quel coach vous  a insufflé votre philosophie de jeu? 
J.M.D : Ma philosophie s’est construite en tant que joueur avec Bozidar Maljković et Patrick Maucouvert. J’ai aussi appris partout où je suis passé en tant qu’assistant avec Sylvain Louvière et Elias Zouros.
P.B : Quel coéquipier vous a le plus aidé à devenir ce que vous êtes ?
J.M.D : J’ai connu beaucoup de coéquipiers. Les amis m’ont aider pour me construire ainsi que ma famille et mes coachs Christophe Henry, Housser Oudassia et Raphaël Charron que j’ai eu en espoir à Villeurbanne.
P.B : Que répondez-vous à ceux qui disent que vous êtes un mauvais coach?
J.M.D : Rien. Ils ont le droit de le penser. Je ne recherche pas l’unanimité. J’essaie de faire au mieux. On ne devrait pas juger l’homme.
P.B : Comment expliquez-vous votre échec à Bordeaux?
J.M.D : J’ai été remercié très rapidement. On aurait pu faire les choses mieux mais qui dit petite équipe petit budget. L’année précédente, ils avaient trompé tout le monde en finissant sixième parce qu’ils avaient eu Boris Diaw pendant la période du lock-out NBA. Tout le monde a une responsabilité.

Questions d’actualité

P.B : A Boulogne, l’équipe adverse grignotait son retard en quatrième quart-temps. Pourquoi ne pas avoir pris de temps mort?
J.M.D : Je n’ai pas pris de temps-mort à cette période du match parce que j’aime bien avoir deux temps mort pour terminer le match. En plus, il n’y avait pas de raison de paniquer.
P.B : Pourquoi préférez-vous mettre Fréjus Zerbo dans le cinq majeur?
J.M.D : On parle de cinq qui commence pas de cinq majeur. Frejus Zerbo amène de l’énergie de la dureté en début de jeu. Les choses peuvent changer. Rien n’est figé. Trent Plaisted ou JP Batista pourraient aussi commencer mais pour l’heure ça marche.
P.B : En 2013, le CSP a fêté les 20 ans de son titre de champion d’Europe. Qu’est-ce que ça vous a fait de retrouver vos anciens coéquipiers?
J.M.D : Pour certains, on se voit régulièrement. Pour d’autres, on a passé vingt ans sans se voir. C’était une soirée exceptionnelle (NDLR : le match de Pro A Limoges / Paris avait été avancé pour servir de match de gala), une grande fête pour le basket français. Nous avons vécu 3 jours magiques.
Merci à Jean-Marc Dupraz pour avoir répond à nos questions, Den’s pour la prise de note et Julie Desvilles de la communication du CSP pour l’organisation.
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