Jamais le dernier pour donner son avis face aux caméras, le président des États-Unis est revenu sur la polémique entre la NBA et la Chine. Avec son impertinence habituelle.
La NBA est dans la tourmente depuis quelques jours. Suite à un tweet du General Manager des Rockets Daryl Morey apportant son soutien à Hong Kong, les relations entre la ligue et la Chine sont plus que tendues.
Si James Harden en personne s’est excusé, le mal était fait. Entre un évènement caritatif des Lakers annulé à la dernière minute hier ou un match d’exhibition avec l’équipe G League des Rockets qui n’aura finalement pas lieu, les dégâts sont immenses pour une NBA qui fait de la Chine l’un de ses principaux partenaires.
Forcément, devant un scandale d’une telle ampleur, la classe politique américaine est venue s’immiscer dans le débat. Le sénateur Josh Hawley a par exemple demandé à Adam Silver d’annuler les matchs de présaison devant se tenir dans l’Empire du Milieu.
Hier soir, c’est le président des États-Unis Donald Trump qui a profité d’un point presse pour revenir sur cet improbable imbroglio entre la NBA et la Chine. Et plutôt que de parler géopolitique, Trump a décidé d’humilier le coach des Warriors Steve Kerr, suite à ses propos très langue de bois.
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President Trump criticizes Steve Kerr and Gregg Popovich — both vocal critics of Trump — when asked about China putting pressure on the NBA: « They talk badly about the United States, but when it talks about China, they don’t want to say anything bad » https://t.co/rR2dKOelYD pic.twitter.com/am9hMQcGG3
— ABC News Politics (@ABCPolitics) October 9, 2019
J’ai regardé ce gars Steve Kerr. Il était comme un petit garçon, il avait si peur de répondre aux questions (sur la Chine ndlr). Il tremblait ! « Ouin, je sais pas ». Il ne savait pas comment répondre aux questions. Et pourtant il va parfois parler très mal des États-Unis.
Mais le coach des Warriors n’était pas le seul dans la ligne de mire du président Trump. Gregg Popovich aussi a eu droit à sa petite remarque. Même si le ton était bien moins moqueur.
Il y a aussi Popovich, c’est la même chose. Mais il avait l’air moins effrayé tout de même. Ils parlent mal des USA, mais quand on parle de la Chine ils ne veulent rien dire. C’est plutôt triste en fait.
Le ton du président est comme à son habitude dans la provocation, voir l’humiliation concernant Steve Kerr, mais il illustre bien la frustration générale face à l’omerta pratiquée par certaines figures importantes de la ligue.
S’il y a une chose à retenir, c’est que quand Donald Trump parle de sport, il tire à balles réelles. Avant cette humiliation en règle du coach des Warriors, Trump avait par exemple traité de « fils de p*ute » certains joueurs NFL.