NBA – Quand Michael Jordan revenait sur les lieux du crime à 38 ans

Michael Jordan sous le maillot des Wizards
(DR)

Joueur parmi les plus létaux de l’histoire, Michael Jordan appréciait retrouver ses victimes favorites année après année. Durant son ultime danse avec les Wizards, il a réservé à l’une d’elle le traitement qu’il lui avait infligé… 13 ans plus tôt.

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Les fans de séries policières ne seront pas dépaysés. Certains des plus grands tueurs en série, étudiés pour mettre au point la psychologie du crime et le profilage dans les années ’70, ne trouvaient du plaisir qu’en revenant sur les scènes de leurs atrocités. Il faut croire que ce comportement peut être retrouvé chez les assassins au sens figuré.

Dans le domaine sportif aussi, certains joueurs brillent particulièrement dans un stade, une salle, un contexte spécifique. Lorsque l’on parle des plus grandes légendes de l’histoire de la NBA, la plupart trouvaient de tels repères familiers un peu partout. Mais même pour Michael Jordan, certaines villes paraissaient capables de tirer la quintessence de son talent.

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Le United Center de Chicago a évidemment été le théâtre de la majorité de ses exploits. Le Madison Square Garden de New York, ou bien le Delta Center de Utah, font aussi partie des lieux dans lesquels il a écrit certaines des plus belles pages de son histoire. Mais par-dessus tout, l’air de Cleveland semblait réveiller ses gènes clutch.

Bien sûr, la planète NBA garde avant tout en mémoire le fameux « The Shot », planté lors d’un Game 5 des playoffs 1989 traumatisant pour tout l’Ohio. Elle se souvient également de son career-high de 69 points, inscrit sur place un soir de mars 1990. 12 ans plus tard, c’est sous un maillot des Wizards que la légende se présente dans la métropole, toujours assoiffée de sang.

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Du haut de ses 38 ans, MJ porte encore et toujours son équipe, et affiche 24 points au compteur à l’aube de la dernière possession du match. Chris Mihm vient alors de faire passer les Cavaliers devant avec 1.6 secondes à jouer, pensant presque leur offrir la victoire. 92-91, remise en jeu Popeye Jones : Cleveland remonte le temps l’espace d’un tir.



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Même spot, même confiance, même résultat, et même poing serré en guise de célébration : Jordan ré-emprunte l’étiquette de « Cavaliers Killer », sous les yeux ébahis d’une foule presque ravie d’avoir assister à cette récidive. Meurtrier au sang froid, Mike retrouve quant à lui rapidement ses esprits pour raconter le déroulé de l’action au micro d’ESPN.

Tout le monde dans la salle savait où le ballon allait finir. J’ai tenté plusieurs gros tirs à Cleveland, et ils continuent de rentrer. Je n’avais aucun doute. Je n’étais pas inquiet. Il n’y a que deux choses qui peuvent arriver dans ces situations : soit vous le mettez, soit vous le ratez. Je voulais une bonne position de tir et je l’ai eue.

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Après une seconde retraite encore plus longue que la première, et avec le poids de l’âge en guise de frein supplémentaire, la période de Jordan à Washington se sera révélée bien moins glorieuse que celle de Chicago. Ce coup d’éclat du 31 janvier 2002 aura en tout cas permis aux fans de constater que His Airness n’avait pas encore perdu son instinct de tueur.

Richfield Coliseum ou Gund Arena, qu’importe : Michael Jordan se sentait dans son élément à Cleveland, et s’assurait de ne jamais en repartir sans la tête de sa victime.

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