NBA – « Il faisait ça pendant les temps-morts… Je n’ai jamais vu ça, même au lycée »

Giannis et les Bucks pendant un temps-mort
NBA (DR)

L’équilibre d’un vestiaire en NBA est parfois très fragile, et rares sont les franchises qui ont échappé à ce que les médias américains aiment tant appeler le « drama » au gré de leur existence. Mais c’est une situation bien spécifique qui a concerné les Bucks, où les temps-morts étaient devenus une véritable cour de récréation…

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Aujourd’hui, tout va bien à Milwaukee. Sous l’impulsion de l’impeccable Giannis Antetokounmpo, respecté et écouté par ses pairs, les Bucks ont même réussi à ramener la première bague à Cream City depuis le titre de 1971 glané par Lew Alcindor (ensuite devenu Kareem Abdul-Jabbar, ndlr) et consorts. Mais durant ces 50 années de disette, les fans n’ont pas toujours été à la fête…

Au tournant des années 2000, il ne manquait pourtant pas grand chose à Milwaukee pour faire parler la poudre. Battus de justesse 4-3 en finale de conférence lors des playoffs 2001, les hommes de George Karl se voyaient bien gravir la marche suprême en 2002. C’est alors que la franchise est allée dénicher Anthony Mason, adoré par les fans des Knicks dans les années 1990, mais en fin de carrière et dont le tempérament volatile était bien connu de tous.

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Les temps-morts surréalistes chez les Bucks

Résultat ? D’après Ray Allen, qui était alors la star de l’équipe, le vestiaire a totalement implosé suite à l’arrivée du conflictuel ailier. Très rapidement, Mason s’est retrouvé en conflit avec George Karl, tant et si bien que les temps-morts durant les matchs, habituellement si précieux, ont tourné au cirque. Allen se souvient :

Le pire, c’était les temps-morts. George Karl donnait des instructions, et Anthony, et je ne rigole pas, tournait sa chaise de l’autre côté et regardait le public. Il n’écoutait pas un seul mot de ce que George disait. Je n’avais jamais vu ça de ma vie, même pas au lycée ou au collège.



Faut-il pour autant avoir de la peine pour George Karl ? Ce n’est pas l’avis de Ray Allen, qui estime au contraire que le tacticien aimait être en confrontation permanente avec certains de ses joueurs (son passage aux Nuggets va d’ailleurs dans ce sens) :

Je pense qu’il aime bien les joueurs avec qui tu peux avoir des confrontations, des prises de tête. Moi, je n’ai jamais été comme ça. Je dis ce que j’ai à dire et on passe à la suite, pas besoin de toujours s’embrouiller. Or, c’est très important de faire des sortes de pactes avec les meilleurs joueurs, pour s’assurer qu’ils jouent le plus dur possible et qu’ils s’inscrivent dans le projet d’équipe.

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Si la dernière expérience de la carrière de « Mase » a constitué un énorme échec, il ne faut pour autant pas oublier le précieux joueur qu’il a pu être. Décédé en 2015 d’une crise cardiaque à l’âge de 48 ans, l’ancien chouchou du Madison Square Garden mérite bien cette petite vidéo :

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Les temps-morts désormais cohérents et maîtrisés des Bucks ? Une vision de rêve pour Ray Allen, qui ne s’est toujours pas remis du comportement d’Anthony Mason près de deux décennies plus tard. Et il faut reconnaître qu’on le comprend !

Milwaukee Bucks NBA 24/24

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