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L’arrivée de la période hivernale est toujours une période cruciale dans l’économie, en raison notamment des nombreux achats pour préparer les fêtes de fin d’année. En 2023 et selon Michel-Edouard Leclerc, président de l’enseigne Leclerc, les prévisions sont assez sombres. En témoignent ses propos devant Apolline de Malherbe sur RMC.
Du haut de ses 71 ans et président de la chaine de magasins à son nom, Michel-Edouard Leclerc fait partie des hommes d’affaires les plus influents du pays. Ce n’est donc absolument pas rare de le voir apparaitre à la télé, de par son statut, dans les émissions les plus regardées par les Français. C’est ainsi que ces dernières, c’est devant la célèbre Apolline de Malherbe sur RMC que le patron du groupe s’est exprimé. Malheureusement, c’est de nouveau une mauvaise nouvelle qu’il a annoncée devant la sérieuse journaliste :
Apolline de Malherbe : Michel-Edouard Leclerc, justement ces prix dans les rayons […] l’année dernière les prix des chocolats et des jouets avaient explosé, est-ce que ça va être le cas cet hiver ?
Michel-Edouard Leclerc met en garde avant l’hiver
Michel-Edouard Leclerc : Alors ça a moins explosé mais ça ne baisse pas, c’est clair. Tous ceux qui, ministres ou journalistes ou économistes, ont annoncé des septembre vert, des baisses significatives de prix, on ne les aura pas. Faut pas mentir, on les aura pas.
Apolline de Malherbe : Que ce soit d’ailleurs sur les produits de Noël comme pour tout le reste, il n’y aura pas de retour aux prix d’avant ?
Michel-Edouard Leclerc : Non, comme on dit chez moi, ce qui a été pris est pris. Ça ne reviendra pas en arrière. […] Je ne sais pas pour les produits saisonniers du printemps prochain mais là, sur les produits transformés, même sur les chocolats, les tablettes et tout ça, ils [les industriels] ne vont pas revenir en arrière. Et toutes les demandes des industriels, toutes les conditions générales de vente des industriels, sont aujourd’hui à la hausse.
Mais elles sont à la hausse jusqu’à 15% hein. Donc il va falloir batailler pour ramener ça à un niveau acceptable et accessible.
Toujours concernant l’inflation alimentaire, Michel-Edouard Leclerc s’est également fixé un objectif très ambitieux en magasin et plus globalement pour le pays. Avec une solution qui apparait, mais de premier abord seulement, assez simple à mettre en place :
Michel-Edouard Leclerc : Je voudrais ramener l’inflation alimentaire (actuellement de 15-16% en France ndlr) au niveau de l’inflation générale. Il faut ramener l’inflation alimentaire à 4-5%. Déjà il y a un truc qu’il faut faire, c’est exiger des industriels la transparence dans leurs conditions d’achat […] Qu’ils nous donnent leurs factures, or la loi les autorisent à ne pas nous les donner
Les Français sont désormais informés : il n’y aura pas de baisse des prix sur l’alimentaire avant les fêtes de fin d’année. Une mauvaise nouvelle pour les consommateurs, qui doivent déjà s’accommoder d’une inflation qui dépasse les 15% dans la grande distribution.
