Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Malgré la récente venue du first pick de draft Victor Wembanyama, le début de saison de San Antonio est assez calamiteux pour le moment. Les matchs s’enchaînent, se ressemblent, et l’issue est très souvent défavorable. Le Français a d’ailleurs été très clair sur le sujet lors d’une interview récente.
Les premiers matchs des Spurs étaient prometteurs, et laissaient présager une progression rapide de l’équipe. Malheureusement pour eux, tout semble désormais stagner pour les hommes de Gregg Popovich qui affichent un bilan de 3 victoires pour 10 défaites. En dépit donc du changement majeur que représente l’arrivée de Victor Wembanyama, cette saison ressemble en presque tout point à celle de l’année dernière.
On peut d’ailleurs en dire de même des 13 matchs qu’ils ont pour l’instant disputés, car ils ont souvent des scénarios similaires. Un début de rencontre en fanfare qui laisse place à la dégringolade à l’approche du dernier quart-temps… Certains observateurs ont donc commencé à remettre en question le coaching et l’environnement dans lequel le prodige français évolue. Il a donc été interrogé à cet effet par ClutchPoints.
Les Spurs de Wembanyama en manque d’énergie ?
ClutchPoints : Il faudra du temps pour que tout évolue comme vous le souhaitez. En ce qui concerne le niveau de confort avec vos coéquipiers, y a-t-il une grande différence aujourd’hui par rapport au début de la saison ?
Victor Wembanyama : Oui, je dirais que oui, mais je dirais aussi qu’au début de la saison, je n’avais pas la vision nécessaire pour savoir. Je pense que notre vision s’est améliorée aussi, il y a une meilleure compréhension du jeu.
ClutchPoints : Parce que la perte de l’avantage au score s’est produite à plusieurs reprises, quand cela commence à se produire, est-ce plus difficile pour l’équipe de se regrouper parce que, peut-être, il y a un état d’esprit du type « c’est reparti pour un tour » ?
Victor Wembanyama : Oui, c’est possible. Même si c’est peut-être inconscient, oui, nous ne voulons pas… et c’est ce que je ressens, je ne veux pas que cela se répète. Mais alors, comment allons-nous réagir ? En se plaignant ou en faisant ce qu’il faut pour faire remonter l’énergie ? On a besoin d’une énergie nouvelle sur le terrain pour nous remettre de la mi-temps.
En ce qui concerne la saison de Wemby jusqu’ici, ses statistiques sont globalement impressionnantes, et il figure parmi les favoris à la course au Rookie de l’Année. Cependant, on pourrait encore questionner sa sélection de tirs, qui est l’origine de son pourcentage assez décevant (42.3 %). Son jeu pourrait en revanche changer, tout comme celui de ses adversaires, si l’on en croit sa dernière réponse durant l’interview.
ClutchPoints : Tu as signé 8 contres ce soir (samedi lors de la défaite contre Memphis, ndlr). Est-ce que tu as l’impression que les équipes attaquent davantage sur toi quand tu es sur le parquet ?
Victor Wembanyama : Je dirais de moins en moins. À chaque match.
ClutchPoints : Vraiment, ils t’attaquent de moins en moins à chaque match ?
Wembanyama : Oui, si l’on considère le scouting report. Je dirais moins, oui. Je l’ai déjà vu au cours de la saison, mais aussi auparavant dans ma vie.
Les Spurs sont au bord du précipice, et Victor Wembanyama ne peut pour l’instant pas empêcher son équipe de couler. Mais cela pourrait changer si les ajustements tactiques et l’état d’esprit évoluent au cours des prochains matchs selon lui. Reste à voir ce que Gregg Popovich a l’intention de faire.