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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Sur le papier, Anthony Davis réalise une saison de haut vol pour les Lakers. Mais les apparences sont parfois un peu trompeuses et The Athletic a ainsi révélé une énorme faille dans le dossier du big man, après une enquête approfondie. Elle est tellement embêtante qu’elle pourrait bien annihiler les espoirs de titre des Pourpres et Ors.
On ne va pas se le cacher, une victoire face aux Suns cette nuit ferait le plus grand bien aux Lakers. Avec 12 victoires pour 9 défaites (7e de la conférence Ouest), les Californiens sont encore loin de faire peur à tout le monde alors qu’ils visent le titre. Et si LeBron James continue d’impressionner sur les parquets alors qu’il va sur ses 39 ans, le cas d’Anthony Davis est quant à lui beaucoup plus délicat pour le moment.
L’ancien des Pelicans tourne certes à plus de 22 points, 12 rebonds et deux contres par match et affiche une bonne réussite globale au tir (54.6%), mais cela se fait au détriment d’un élément crucial : son shoot, qui est en berne. Johan Buva a notamment mené son enquête sur l’intérieur pour le compte de The Athletic et le moins que l’on puisse dire, c’est que ses conclusions sont particulièrement humiliantes pour le moment.
Anthony Davis ne fait plus peur à personne au shoot
Le bruit qui courait au camp d’entraînement selon lequel le jump-shot de Davis était revenu n’était pas fondé. Non seulement son tir ne s’est pas amélioré cette saison, mais il est nettement moins bon que par le passé. Davis n’a réussi que 3 de ses 11 tirs à trois points cette saison (27.3 %) en 19 matchs. Sa moyenne est de 0.61 tentative par match, la plus basse depuis 2014-15. Ce chiffre représente environ un dixième des six tentatives demandées par Ham lors du camp d’entraînement.
Davis a bien shooté à trois points pendant la pré-saison, réussissant six de ses 13 tentatives en cinq matchs (environ 2.6 tentatives par match). Mais cela ne s’est pas transposé à la saison régulière. Ce n’est pas seulement à cause des tirs à trois points : Davis a du mal à rentrer des jump-shots, tout court. Il ne tire qu’à 17.7 % de réussite en dehors de la peinture et n’a rentré que 15 % de ses tirs à mi-distance, ce qui est de loin le taux le plus bas de sa carrière.
Les équipes n’ont plus peur du jump-shot de Davis, elles l’apprécient. Cela explique en grande partie son manque de régularité offensive et constitue une raison essentielle pour laquelle l’attaque des Lakers a été si facile à contrecarrer. Les équipes s’inquiètent rarement de voir Davis réussir un tir à mi-distance ou un tir à trois points. En fait, il est passé d’un scoreur polyvalent lors de la saison du titre à un scoreur unidimensionnel aujourd’hui.
Ça paraît terrible pour The Brow, mais les chiffres ne mentent malheureusement pas. Los Angeles ne dispose que du 25e rating offensif de la ligue à l’heure où ces lignes sont écrites et le fait que AD ne soit pas plus efficace loin du cercle n’y est pas étranger. Non seulement il en devient ainsi plus prévisible en attaque, mais ça devient également le cas des Pourpres et Ors. Un défaut souvent rédhibitoire dans la course au titre.
Comme The Athletic le dit si justement, la réussite des Lakers en 2023-24 va grandement dépendre du shoot d’Anthony Davis. S’il ne parvient pas à régler la mire, l’intérieur va certainement arrêter de tenter sa chance de loin et bouchera ainsi la raquette. Pas idéal quand on a des joueurs comme LeBron James dans le roster, notamment.
