À 64 ans, Didier Bourdon tire la sonnette d’alarme sur la France : « Je crois que…

Didier Bourdon pas tendre avec la France
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Actuellement à l’affiche du film « Chasse gardée », une nouvelle comédie française qui met notamment en avant les différences entre la ville et la campagne, Didier Bourdon effectue une tournée promotionnelle intense. C’est dans le cadre de l’un de ces entretiens que le leader des Inconnus a donné son avis sur l’état et l’avenir de la France. Avec un grand pessimisme…

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Tandis que le contexte social est toujours aussi tendu en France, de plus en plus de langues se délient chez les célébrités. Le dernier en date ? Didier Bourdon. Du haut de ses 64 ans, le natif d’Alger est du genre franc du collier ces temps-ci. Il y a quelques jours, déjà, il avait lâché tout le bien (ou plutôt le mal) qu’il pensait de Paris et de sa dégradation. Et ce n’est pas tout.

Didier Bourdon très pessimiste sur l’avenir de la France

Interrogé par le JDD dans le cadre de la sortie du film « Chasse gardée », Bourdon a d’abord été interrogé sur l’opposition entre ville et campagne. L’occasion pour lui de confirmer qu’il habite toujours la capitale, même s’il a glissé « la quitter dès que possible », lui qui aime se ressourcer. Il explique ainsi :

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Physiquement, je suis dans le camp des villes. Mais j’habite à Montmartre, un quartier aux airs de village, je ne me verrais pas vivre dans un arrondissement trop ‘parisien’. Et j’ai pris goût à la campagne: je viens de tourner un film dans le Finistère, ma femme venait m’y rejoindre le week-end; j’étais bien content de ne pas rentrer à Paris. Du temps des Inconnus, nous écrivions d’ailleurs tous nos sketchs dans une petite maison du Soissonnais, on était plus zen, moins stressés.



Surtout, l’acolyte de Bernard Campan et Pascal Legitimus a tenu à évoquer l’augmentation de la violence dans la société actuelle. Citant lui-même le drame de Crépol, il a dépeint un tableau froid et préoccupant :

Ça m’inquiète pour mes enfants. Dans la France d’aujourd’hui, j’ai l’impression que le moindre incident peut dégénérer en un affrontement très grave, on l’a vu à Crépol. Quelqu’un a dit que c’était le retour de Roméo et Juliette ou du duel. Mais, comme dit ma femme, la différence avec un vrai duel, c’est que l’un avait une épée et l’autre pas. La délinquance est un phénomène inquiétant.

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Egalement très préoccupé par la place toujours plus prépondérante du marché de la drogue en France, c’est un Didier Bourdon pessimiste, fataliste et un brin résigné qui a tout simplement professé le déclin de la civilisation française telle qu’elle est connue. Loin de son humour habituel, il a asséné :

S’il y a tant de dealers, c’est qu’il y a des consommateurs au bout de la chaîne : le signe, selon moi, d’un mal-être, de la conscience que nous sommes une civilisation sur le déclin à la manière de l’Empire romain. Et j’ai tendance à croire à ce déclin, qui me paraît irréversible.

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Comme une majorité de Français, Didier Bourdon constate un certain déclin au sein de l’Hexagone. Pire, l’humoriste et comédien, d’ordinaire si prompt à nous faire rire, semble même plus pessimiste que jamais quant à l’avenir de cette « civilisation sur le déclin ». Pour le coup, pas de doute : Bourdon porte bien son nom…

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